Des conseils a me suggérer ?

Bonjour a tous et a toutes,

J'effectue actuellement un stage qui a pour but la réalisation de mon mémoire.
Celui-ci se déroule dans un centre d'hébergement pour personnes en rupture sociale/familiale. (de 35 a 60 ans)

Je n'avais pas de sujet en débutant mon stage car on m'avait conseillé d'apprendre a connaître mon public et leurs besoins. Je creuse donc quelques pistes a la recherche du bon sujet.

Après une semaine auprès d'eux, l'un des constats remarqués est leur manque manifeste d'hygiène (que ce soit corporel ou bien leur lieu de vie: salle communautaire, chambre, etc)

Il faut savoir que 90% d'entre-eux (sur 23 résidents) présentent une déficience mentale (dont 9 personnes fort diminuées pour accomplir les actes du quotidien) et que l'infirmière, la seule personne a être près d'eux (pas d'educ....sauf quand présence d'un stagiaire) ne se préoccupe pas DU TOUT de ce problème. Il n'y a aucune obligation ni même incitation a se laver, alors même qu'il est évident que certains résidents ne se lavent plus depuis plus d'une semaine. Hygiène des chambres déplorables (ils sont a trois par chambre et certains résidents subissent la mauvaise hygiène des autres sans que personne n'agisse/réagisse).

Etant donné que ce sont avant tout des adultes, et que ceux-ci (au sein de l'établissement en tout cas) n'ont jamais été contraints a se laver, comment entreprendriez-vous une approche sur ce point? Etant dans le respect de l'intimité des personnes, vous conviendrez que c'est un sujet assez....délicat.

Un grand merci déjà pour tous ceux qui auront eu la force et le courage de lire mon roman. Ceci est déjà une victoire en soi

Bonjour Allagash,

quel est le projet de la structure dans laquelle tu travailles? Pourquoi les personnes sont elles accueillies?
les personnes ont elles des projets inidividuels?
je crois qu'il faut aussi fouiller de ce côté là.

quant à l'hygiène, je crois qu'il conviendrait de l'ouvrir sur l'éducation à la santé en général. c'est un sujet très interessant je trouve.
Le manque d'hygiène peut traduire des signe de mesestime d'eux-mêmes, cela peut avoir des repercussions sur leurs relations aux autres. cela amène aussi à reflechir sur la manière dont nous considérons leur handicap, la manière dont on leur donne des médicaments (souvent trop!), on ne voit plus que les malades et plus l'individu. ce manque d'hygiène peut traduire le fait qu'ils sont trop "investit", qu'on les a trop souvent "pris en main" (ce sont des hypothèses!) et qu'un reel travail d'autonomie n'a pas été fait. Attention aussi de ne pas tomber dans le tout-hygiénisme. moi j'apelle cela "le syndrome de la savonnette"... se manifestant chez les professionnels par un désir de rendre propre tout ce qui entoure la personne et la personne elle-même, la réduisant à un objet. Ce syndrôme vient en compensation d'un manque de travail éducatif clair par rapport à la personne. ce syndrôme peut être aussi institutionnelisée: en faisant en sorte que les personnes soient propres en tout lieux et toute heure, cela "fait oublier" le handicap et les rendrait presque compatible pour etre dans la norme.

Voila un peu mes idées en vrac sur ce thème

pour ma part avant de penser la forme à savoir l'accès à la propreté il serait intéressant de penser le fond! pour moi l'hygiène coprorelle n'a pas complètement à voir avec l'hygiène globale des chambres ou des lieux de vie par ex.
comment en arrive t'on à cette dégradation: manque d'estime? corps poubelle? enveloppe de protection pour éviter qu'on s'approche trop? il est intéressant de creuser cela avan de vouloir "rendre propre"
pour les lieux de vie s'agit il de manque d'investissement, d'assistana?....
bref ça ne traite pas de la même chose.

j'ai pas l'impression d'être super claire là désolée mais l'espace de réflexion y est

Zita a écrit:Bonjour Allagash,

quel est le projet de la structure dans laquelle tu travailles? Pourquoi les personnes sont elles accueillies?
les personnes ont elles des projets inidividuels?
je crois qu'il faut aussi fouiller de ce côté là.

quant à l'hygiène, je crois qu'il conviendrait de l'ouvrir sur l'éducation à la santé en général. c'est un sujet très interessant je trouve.
Le manque d'hygiène peut traduire des signe de mesestime d'eux-mêmes, cela peut avoir des repercussions sur leurs relations aux autres. cela amène aussi à reflechir sur la manière dont nous considérons leur handicap, la manière dont on leur donne des médicaments (souvent trop!), on ne voit plus que les malades et plus l'individu. ce manque d'hygiène peut traduire le fait qu'ils sont trop "investit", qu'on les a trop souvent "pris en main" (ce sont des hypothèses!) et qu'un reel travail d'autonomie n'a pas été fait. Attention aussi de ne pas tomber dans le tout-hygiénisme. moi j'apelle cela "le syndrome de la savonnette"... se manifestant chez les professionnels par un désir de rendre propre tout ce qui entoure la personne et la personne elle-même, la réduisant à un objet. Ce syndrôme vient en compensation d'un manque de travail éducatif clair par rapport à la personne. ce syndrôme peut être aussi institutionnelisée: en faisant en sorte que les personnes soient propres en tout lieux et toute heure, cela "fait oublier" le handicap et les rendrait presque compatible pour etre dans la norme.

Voila un peu mes idées en vrac sur ce thème

Coucou ZIta,

Tout d'abord un grand merci pour ta réponse et tes réflexions.

Concernant le projet de la structure dans laquelle je travaille, j'ai bien l'impression qu'il n'y en a pas... Donc encore moins de projets individuels... Je ne suis là que depuis une semaine, mais c le constat remarqué: ils sont livrés a eux-même. Le seul moment où on leur demande d'être a la disposition de l'équipe professionnelle, c lors des repas/médicaments.

Lorsque tu dis: " ce manque d'hygiène peut traduire le fait qu'ils sont trop "investit", qu'on les a trop souvent "pris en main", je suis tout a fait d'accord avec toi. Où je suis on ne les stimule pas du tout de ce côté là, alors peut-être (sûrement) se laissent-ils aller pour cette raison.
Je sais que je ne vais pas changer le monde et le fonctionnement de la maison durant mon stage, mais j'aimerais juste installer une base. Là où c'est difficile, je vais te donner un exemple. La stagiaire que je remplace avait instauré une liste ou chaque jour de la semaine deux résidents (un qui se porte bien et un autre moins bien)devrait s'occuper
de la salle communautaire (brosser et passer un petit coup de torchon) la stagiaire partie, et étant la seule a stimuler une quelconque autonomie, personne ne suivait plus cette liste, et les résidents se disputaient pour ne pas accomplir les tâches demandées. L’infirmière présente a alors arraché la liste du mur et s'est remise a désigner (toujours les mêmes) Tout ca pour dire que c déjà un projet difficile a mettre en place, mais pas sûre d'avoir l'équipe de mon côté.

J'ai bien noté le passage du " syndrome de la savonnette". Bien que voulant axer mon travail sur l'autonomie des personnes concernées, on peut parfois agir de façon maladroite, je ferais donc attention a cet aspect pour que cela reste bien centré sur eux, et uniquement sur eux

Encore un grand merci pour tes pensées !!!

vio a écrit:pour ma part avant de penser la forme à savoir l'accès à la propreté il serait intéressant de penser le fond! pour moi l'hygiène coprorelle n'a pas complètement à voir avec l'hygiène globale des chambres ou des lieux de vie par ex.
comment en arrive t'on à cette dégradation: manque d'estime? corps poubelle? enveloppe de protection pour éviter qu'on s'approche trop? il est intéressant de creuser cela avan de vouloir "rendre propre"
pour les lieux de vie s'agit il de manque d'investissement, d'assistana?....
bref ça ne traite pas de la même chose.

j'ai pas l'impression d'être super claire là désolée mais l'espace de réflexion y est

Salut Vio,

Même si cette idée de projet n'en est encore qu'au stade de l'idée (ce pourquoi je mélange un peu tout: hygiène de corps et de lieu de vie) j'ai apprécié ta vision des choses auxquelles je n'avais pas pensé.
Seulement vois-tu je n'ai que jusque fin janvier pour établir un projet(et le mettre en place).
Je suppose qu'il y a moyen de mettre les deux en oeuvre en même temps, cad les stimuler pour avoir une meilleure hygiène quelle qu'elle soit, et creuser pour savoir le "pourquoi".

Le hic c'est comment intervenir? En groupe? En individuel? Je pensais tourner ca autour du respect de la vie en communauté, et que cela impliquait donc des efforts de leur part. Mais j'ai vraiment peur d'en vexer plusieurs, et qu'ils se braquent pcq ils se sentiraient "insultés".

Je suis nouveau dans le travail d'éduc et n'ai encore jamais été confronté directement a un sujet qui peut être sensible je pense... Si tu as donc des idées a me partager n'hésites surtout pas !!!

Merci a toi aussi pour ton temps et tes idées, ca m'aide a cogiter de mon côté

bonjour, je veux etre educ il y a un concour a passer avant de faire une formation dedeux ans je voudrais savoir de quoi il en recour le concour d'entree merci de me donner un coup de main futur collegue:cheers:

salut

"personnes en rupture sociale/familiale" et "que l'infirmière, la seule personne a être près d'eux (pas d'educ....sauf quand présence d'un stagiaire) ne se préoccupe pas DU TOUT de ce problème."

et tu te demandes pkoi ils sont crades ? Moi aussi je suis dans le même etat de crasse qu'eux , ça doit faire une semaine que je ne me suis pas lavé .
Se laver , pour qui ? pourquoi ? Être propre et présenter bien est une convention sociale bien plus qu'un besoin pour se protéger des maladies aux pire tu risques la gale ou les morpions voire une bonne gastro guère plus .

Moi j'en suis arrivé la depuis que j'ai ete viré comme une m......e en février, j'y ai laissé ma santé et jusqu’à mon identité professionnelle quant a l'estime de moi j'en ai jamais eu bcp alors quand tu te fais virer dans l’indifférence générale parce que t'as cru pouvoir imposer le respect des droits des usagers t'as pas grand chose a quoi te raccrocher . 50 ans , chômeur, un diplôme qui ne vaut pas grand chose tu rajoutes ma fragilité émotionnelle la culpabilité de n'avoir pas dénoncé mon établissement ( je me suis bcp posé la question mais a ce moment la je me croyais encore soutenu par le dirlo, puis c'est dur en France la dénonciation , et j'étais tout seul face a ce dilemme ) quand je me suis aperçu que le dirlo m'avait b......é de la plus belle manière il était trop tard j'ai chuté jusqu'au fond bref grâce à la gentillesse de 3 collègues qui ont pratiqué un harcèlement passif et le " cachez ce sein que je ne saurais voir" des autres je me retrouve a terre ( doux euphémisme)

Seul truc a quoi me raccrocher les usagers et le fait d'avoir fait ce que l'éthique de mon métier me dictait de faire et avec des résultats humainement intéressants sur le plan humain dans les rapports entre accompagnant et personne accompagnée ( je préfère ce terme venant de cum-panis qui partage le pain à celui d'éducateur de ex ducare guider a l’extérieur qui a entre autre duco et duce comme déclinaison ) et j'ai lu hier des articles sur un livre de Gaberan et les propos de Gárate Martínez ( http://www.lien-social.com/spip.php?article102&id_groupe=11 ) bref j’étais pas si déconnant que ça.

Bref dans une société comme la notre ce genre de faiblesse ne pardonne pas , d'aucuns réagiraient différemment mais on fait ça qu'on peut avec ça qu'on est , moi je m'en sortirais , je m'en suis toujours sorti , mais eux qui leur redonnera le gout d'être reconnu comme des hommes , des citoyens , comment ? Ils accumulent les difficultés de ttes sortes , sont stigmatisés par les discours ambiants sur les " assistés" l’hygiène viendra après la reconstruction d'une image d'eux mêmes plus positive mais je pense que ce sera au prix d'un AGIR non sur le marqueur hygiene mais sur le fond de leur detresse.

Y'a une place de libre la bas ?

Cordialement

gilles

PS)

C'est plus fort que moi : en vrac dé-socialisation ? donc passerelle vers socialisation , sorties restau ou autres retisser du lien
associations caritatives , devenir acteur au lieu d’être consommateur
Possibilité de renouer liens familiaux ?
je sais que tu as peu de temps , le réveillon peut être un moment ou l'on se fait "beau" ?
des sorties exceptionnelles ? ( pas sur que tu ais le pognon pour ca mais .....)
Travail sur l'appropriation de leur lieu de vie si celui ci n'est pas qu'un lieu de passage ?
Feter les anniversaires ? en faire un moment de fête et d'individualisation ou une personne est prise dans son entité
que sais je encore de loin sans connaitre ces personnes impossible de répondre mais une chose est sure un petit projet aux ambitions modestes qui marche vaut mieux pour eux qu'un grand qui foire
comme un escalier ou un puzzle une marche ou une piece apres l'autre
bonne chance
ah au fait salut Zita et Michel

hum comme tu le dis bien, tu risques de te mettre l'équipe à dos. En plus elle ne semble pas forcément bien adhérer à ce genre de projet. Donc soit méfiant et marche sur des oeux. Le mieux serait d'arriver à ce que l'équipe collabore en donnant des idées. La meilleure arme dans ce cadre, c'est de leur faire croire que ce que tu fais a été imaginé et pensé par eux. Ils s'investiront alors. Il faut qu'ils soient persuadé que l'idée est d'eux.

Concernant le sujet à proprement parlé, il est très intéressant. J'ai une de mes collègue de promo qui a fait un projet de ce genre avec des adolescentes et cela a tellement bien fonctionné, que les éducs repprennent les outils qu'elle a mis en place poour continuer le travail. Et son stage ne faisait que trois mois. Donc tout est possible. Difficile, mais possible. Bon courage pour la suite. Je te conseille de lire le livre de Vexliard sur le clochard, il exprime un rapport à l'hygiène fort interessant.

re-salut
comme lieu de stage t'as choisi du gratiné il me semble
si j'ai bien compris y'a pas d'éducs juste une infirmière et éventuellement un(e) stagiaire je ne vois guère d’équipe la dedans , a moins que tu ne parles de l’équipe de l'institution mais sur cette structure y'a pas l'air d'y avoir grand chose autre que de laisser des gens seuls livrés a eux mêmes.

tu dis : " car on m'avait conseillé d'apprendre a connaître mon public et leurs besoins" , sage conseil penses tu réellement que ce soit un besoin pour eux ou pour toi ?

D'autre part comme tu le note ce sont des adultes et non des ados dont Seb parle et çà change tout la posture ne peut absolument pas être la même , car tu n'as pas a être celui qui fait des projets pour eux mais celui qui les aide et les accompagne dans la montée de leurs projets propres voire dans la mise en place de conditions favorables a leur permettre d'oser avoir des projets.

Je dis cela car ces gens ont bien l'air d'être abandonnés a leur sort on les loge on les nourrit et le reste ............. ( a moins que je n'aie mal compris)

Un truc a noter de positif, c'est qu’apparemment le truc du tour de rôle de la stagiaire fonctionnait , tu as donc du "répondant" par contre le fait que tout soit "rentré dans l'ordre" avec l'abandon volontaire , l'acte de l'infirmière se passe de commentaires, montre que personne ne s’intéresse a ces gens la ou alors j'ai mal compris ce que tu as écrit.

Le point de départ de ce sujet c'est les besoins de ces personnes , quid de ceux ci ? tu ne dis rien de ce que tu as pu constater de leurs demandes a eux ou p-ê n'en ont ils pas ou plus ce qui ne m’étonnerait guère vu l’intérêt qu'on semble leur porter.

Mais que ressens tu toi d'eux dans tes discussions il doit bien transpirer qqe chose qui te donne des pistes de réflexion, mais si malgré tout ça tu préfère continuer sur l'hygiène corporelle je te suggère de l'attaquer par un média tel des sorties en ville (rapport social) les anniversaires (rapport a l'individualité de chacun, de la fête , du respect du partage) en tous cas ne pas faire un projet collectif bien moins pertinent pour eux un projet avec courses en ville avec untel et untel , un ciné avec 3 autres , etc démontrerait ta capacité a individualiser tes actions en réponse a des besoins différents ayant qd même une base commune .

La ou je tique un peu c'est que si tu dois rendre ton mémoire début juin ça me parait court comme stage de fin d’étude et de support a mémoire et soutenance, est ce du au fait que tu es en Belgique ?

allez bonne chance

gilles

Bonsoir,
Juste une petite réflexion: ce que l'on nomme manque d'hygiène se base sur nos "propres" valeurs, les personnes dénuées de tout n'ont souvent plus rien pour se protéger et la "crasse" qu'ils portent est leur dernier rempart contre un monde qui peut leur sembler agressif.
Alors peut-être qu'avant de tenter de les rendre propres, faudrait-il les sécuriser?

Salut compagnon

Tjrs aussi efficace , peu de mots mais percutant et comme svt en plein centre

Le problème c'est qu'il ne peut se permettre ce travail de fond et pour deux raisons

1) le temps , pour arriver a travailler correctement il faut tisser du lien établir de la confiance etc etc et ça en 5/6 mois hummmm

2) l’éthique , il va partir dans 5/6 mois tisser du lien quand on connait l'importance que cela a pour des personnes handicapées mentales c'est jouer à "plus dure sera la chute" car pour eux c'est ce qui risque de se passer , s'engager aux cotés de qqun sur ce chemin suppose une constance qu'il ne peut avoir de part son statut et un "passage de relais" ne semble même pas être possible alors il me paraitrait dégueulasse de leur faire vivre un abandon de plus .

C'est pour ça que dans un tel cadre avec de telles contraintes des actions ponctuelles mais signifiantes me paraissent plus appropriées même si sur le fond je suis d'accord avec toi , le coté crado choque parce-qu'il est visible , mais ce n'est qu'une façade l'important est ailleurs même si cela passera a un moment par la ré-appropriation de cette règle sociale.

Allez salut , je m'en vais poster un message sur une urgence.

cdt

gilles

Salut Gilles,
J'ai bien compris qu'il y a urgence et peu de temps et qu'accompagner des personnes handicapées mentales nécessite ce temps qu'il manque mais attention à ne pas bousculer des personnes qui semble en difficulté au risque de les rendre encore un peu plus perturbées.
D'autre part, l'hygiène est souvent culturelle. On apprend pas aux enfants à se laver mais à être propre.

rapide le Makh !!

TT à fait d'accord avec toi , c'est pourquoi agir sur du ponctuel "petitement" mais "efficacement" parce-que répondant a une demande , une envie un besoin exprimé qui ne demande qu'a l'être me parait le plus approprié

Pour tout t'avouer j'enrage et j'en chiale d'être au chômage ne servant a rien et d'avoir la sous les yeux une situation telle

bast

gilles