Pourquoi avez vous choisi de faire ce métier???

BSR ou bjr..

Interessant ce post, pas simple de répondre..Dés mon plus jeune age 12 ans, j'ai rencontré une éducatrice spécialisée.. Je n'arretais pas de lui poser la question: quel est ton métier? elle me disait éducatrice.. Cela n'avait pas de sens pour moi. J'ai été soigné ds un hopital pour enfants à cause de problemes de dos. Ds ce centre il y avait des enfants triso, des enfants avec des maladies graves.. j'aimais bien.. mais je ne comprenanis toujours pas le boulot d'une éducatrice. Elles étaient 2 à tour de roles, elles etaient présentes les weekends, en soirées.. Quand on était tristes, elles étaient présentes...Les annees passent je suis animatrice, en parrallèle je fais des études ds le secretariat commercial.Mais je prefere l'animation et puis je me rends compte que je suis limitée pour aider certains jeunes, je n'ai pas les outils, ni les moyens.. et un jour une amie me parle du métier de moniteur-éducateur, je ne connais pas. Par le biais de la mission locale, je fais une pré formation avec un stage dans un foyer pour enfants, mais je trouve que les éducateurs et chefs de service sont moins dans la relation que l'éducatrice de mon enfance..je fais ce stage malgré tt, qui me laisse un gout amer.. je rendre à l'IRTS Parmentier, je prends ce que j'ai à prendre..je me rends compte que certains formateurs ne sont plus sur le terrain depuis des années, certains st dans des rapports de séductions.. je veux mon diplome, je l'ai en 2000. aujourd'hui je vais etre dans quelques jours éducatrice spécialisée. Je crois que j'ai toujours été une éducatrice au fond de moi, prendre le temps de discuter avec les gens, même 5 mns. Discuter avec un enfant, une personne agée, une personne handicapée sans rien attendre en retour, voila c'est moi.
Maintenant je suis comme tt le monde, il faut payer ces factures, alors il faut les diplomes.. Mais j'ai aussi compris d'ou me venait cette volonté d'aider et de soutenir l'autre. QD j'ai vu un jour ma mère discuter avec un jeune que sa mère avait mis dehors parce qu'il fumait du shit.. et ce jour là je me suis dit je vais faire comme elle, mais avec les diplomes. Voila les experiences professionnelles, les recontres avecs certains professionnelles, les renconcontres de la vie m'ont aider à trouver mon identité professionnelle et aujourd'hui je suis plutot contente de mon parcours.. et j'espere pouvoir transmettre ce que j'ai appris.

Si y a bien une question à laquelle j ai encore du mal à répondre est bien ce fameux "pourquoi"? qui ouvre l'oral du concours!! En formation tous les intervenants nous disent "on ne fais pas ce boulot par hasard!"
Comme ca à été dis dans les 1ères pages le pourquoi n'est pas si important, j ai toute ma vie pour le découvrir mais les expériences qui m'ont amené a vouloir tendre une main, une oreille envers des personnes en difficultés. De mon point de vue d'étudiante ce métier est un mélange d'éthique, de valeurs, et "de rage". Je le met entre guillemets bien sur, mais j'envisage difficilement ce métier sans hargne, sans vouloir se battre pour quelque chose: faire bouger des choses (certes à petite échelle). Je me suis peut etre éloignée du sujet

@ stefany :

"Je pense à cette personne d'un certain âge que l'on a acceptée dans un hopital parce que son mari était souffrant en phase terminale et qu'elle ne pouvait rester seule. Et les jours qui passent et elle qui demande à voir son mari et le personnel qui n'écoute pas et qui se repose sur le fait qu'elle a la maladie d'alzeimer. Et cette personne qui pleure qui se dit enfermée en prison, et puis l'annonce du décès de son mari qu'elle n'a pas pu voir une dernière fois.
Pour toutes ces choses, pour pouvoir faire avancer certaines situations, avec mes moyens, je serais là."

Cela ne m'étonne d'aucune façon, mais un mot :SIDÉRANT. Il y a toute une partie de la société que personne ne voit car celle-ci est cachée des regards, tabou. Les éducateurs travaillent dans le monde des ombres.

Elisa 12 a écrit:Ben, voyez, la question du pourquoi, cela a été dit et joliment d'ailleurs un peu plus haut à travers l'entre ligne de tout les posts, cette question là est très intime, tellement que l'on (je m'inclue dedans bien sur) tergiverse un peu, la pudeur voile les mots.. Une petite anecdote "au cours d'une formation de psychotérapie médiatisée (plus grossiérement art-thérapie), le prof qui était un éminent psychiatre (genre Dartagnan avec la voix de Galabru) me faisait bien marré au début jusqu'à ce qu'il nous pose la question "vous savez ce que vous faites là, les infirmiers psy, les éducs ? gros blanc hé ben , vous réparez, vous vous réparez, c'est pas trés grave mais il faut que vous le sachiez....Nous avons tous piqué du nez sur nos notes, esquissez un petit sourire et surtout avons moins rigolé, et là on a commencé à bosser...Je dis pas que c'est pareil pour tout le monde mais je pense qu'on n'embrasse pas cette profession par hasard si tentait qu'il existe..Les réponses nous appartiennent mais il suffit de les connaitre, je pense qu'on fait moins de conneries...professionnelles bien sur...
Cordialement Elisa

bonjour, je pense fermement que ce psy dont tu parles a exagéré : éduc, ce n'est pas "se réparer"! Ce n'est pas à mon sens aller chercher dans le travail de compréhension de la souffrance d'un Autre les moyens de réparer les siennes...! Il y a fort probablement un lien entre l'histoire de ses souffrances propres et les motivations qui nous amènent à choisir le métier d'éducateur spécialisé, mais de là à généraliser il y a un fossé ! Je crois plutôt au contraire que c'est parce que on a réussi a surmonter ses propres souffrances qu'on peut se donner les meilleurs moyens d'accompagner une personne qui souffre vers sa propre autonomie.

Arnaud a écrit:hola todos,
La réparation, l'hypocrisie et la philantropie ! Et bien oui, sans nul doute. Je disais plus haut qu'il ne paraissait plus important de parler de parcours que de conviction. Je persiste car les convictions ne feront jamais un professionnel ; le parcours, lui, construit le professionnel.(et le professionnel construit un parcours).
Que tu ais besoin de réparer au travers de la souffrance d'autrui, que tu"aimes les enfants" ou quelque soient les raison que tu trouveras"profondes", cela ne fait pas de toi un éducateur. C'est peut être tout le contraire d'un éduc. Je veux dire par là que ce sont, à mon sens, les pires raisons pour faire éduc. Elles nous imprègnent tous et nous devons les faire disparaître pour être à l'écoute de l'autre. Sans quoi nous passons à coté de cet autre, sans le voir.
Pour finir, parler de ces choses au concours d'entrée, ne mène à rien pour les examinateurs, et surtout, les met en garde. Cela provoque souvent un echec.

tout à fait d'accord : c'est savoir rester sur le seuil qui importe, garder la bonne distance (avec soi et avec l'autre) pour qu'un échange véritable puisse naître, et donc un vrai accompagnement.

mickeydu86 a écrit:Si je peux me permettre, je vois mal un mec faire "assistante sociale".....
pourquoi on choisit ce métier, 1 parce qu'on en a envie 2 parcequ'il nous a choist 3 parce qu'on est tombé dedans quand on était petit 4 parce qu'on est tous des êtres construits et qu'il y a plein de défauts (voire de vice....) de fabrication (soit l'architecte était bourré, soit le maçon savait pas lire le plan..)et qu'on a envie/besoin de réparer/faire payer les défauts et qu'en aidant des plus mal construits peut-être/ peut-être pas que nos défauts sont plus/moins acceptable/innacceptable 5 parce qu'on se sent utile 6 parce que c'était ça ou flic ou militaire ou curé..7parce que c plus sympa de bosser avec des gens plutôt que des machines. 8 parce qu'il offre la sécurité de l'emploi (cette petite entreprise ne connaît pas la crise, au contraire plus il y a crise plus y a besoin d'éduc alors vive la crise et le bordel qui va avec....
voila une petite liste non exhaustive du pourquoi de la chose car des raisons il y en a des centaines dont certaines nous échappent complétement et que pour chacun d'zentre nous les raisons ont uniques (comme chacun de nous..) la bonne question c'est pas pourqu'oi on le fait, mais pour quoi on est heureux de le faire.
personellement, c parceq que je m'enrichis de toute ces histoires de vie que je partage y compris dans ce forum

bonjour,
bof, je n'adhère vraiment pas à votre liste "non exhaustive du pourquoi de la chose"....
Je crois que la question du "pourquoi" est en soi une fausse question. Si (par exemple) on me demande pourquoi j'aime ma femme, mes réponses n'iront pas dans le sens de "parce qu'elle est belle" ni "parce qu'elle est mon complément, ma moitié", etc..., si je mobilise ma pensée pour répondre à cette question mes réponses porteront plutôt vers des "petites choses", celles que personne d'autre que moi ne remarque, ses petits défauts, etc.

Et puis, après tout (en tous cas c'est mon cas - ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde) : me suis-je jamais demandé pourquoi j'ai été enseignant? pourquoi j'ai fait telles études à la fac? pourquoi me suis-je engagé dans un parcours artistique ensuite? etc... Et bien non : je ne me suis jamais posé la question, le "pourquoi" ne m'est jamais venu à l'esprit : pour quelle raison? = parce que c'était par vocation, c'est tout!