Bonjour collègues,
je travaille dans un établissement qui accueille des adultes handicapés mentaux de plus de quarante ans et nous réfléchissons actuellement à notre accompagnement au niveau des repas. l'établissement est ouvert depuis six ans et les repas sont pris en commun dans une salle, les résidents de l'établissement sont locataires de studios. Les studios se situent dans une sorte de rue couverte. un hall d'entrée sépare les salles vouées aux temps collectifs (activités, repas, détente...) de ces studios. Les résidents organisent leur journée en fonction de ce qui leur est proposé comme activité, de leur rdv médicaux ou de leur temps de travail. Ils prennent leur repas dans leur logement s'il le souhaite. Notre réflexion porte sur l'observation que les repas restent majoritairement pris en collectivité malgré la possibilité de les prendre à domicile, ce que nous interprétons comme la force d'une habitude acquise après pour certains, vingt ans passés en foyers d'hébergement. Nous réfléchissons donc en équipe à la manière de casser cette habitude du "groupe". Il nous faut trouver un juste équilibre entre l'investissement par les locataires de leur studio et la nécessité de temps passés avec le groupe pour éviter l'isolement. certains prennent leur repas chez eux systématiquement, voir se font eux-même la cuisine, ils organisent leur emploi du temps d'une manière très différente de ce qu'il a pu être quand ils vivaient en foyer et ils paraissent en profiter pleinement. pour les autres, la présence du groupe paraît indispensable. Après avoir travaillé à ce que les résidents soient à l'écoute de leur désir, nous nous interrogeons sur nos choix et sur ceux que nous induisons chez eux. Nous ne les servons pas à table, ils s'installent où ils veulent, nous encourageons la solidarité des personnes valides envers les personnes en fauteuil... Mais, à force de penser qu'ils peuvent être soulagés de ne pas constamment avoir sur eux le regard d'un éducateur, nous nous désengageons peut-être d'un temps important d'échange et d'observation.En bref, nous craignons de voir se scléroser notre pratique et nous ne voyons pas comment la faire évoluer pour que les repas se "désinstitutionnalise", pour que ça ne fasse pas "maison de retraite" et que ce temps reste un temps important de la journée au niveau éducatif, qu'il continue à s'y passer, à s'y dire des choses et que nous y trouvions notre juste place. Avez-vous des expériences à me présenter ou des idées?
je travaille dans un établissement qui accueille des adultes handicapés mentaux de plus de quarante ans et nous réfléchissons actuellement à notre accompagnement au niveau des repas. l'établissement est ouvert depuis six ans et les repas sont pris en commun dans une salle, les résidents de l'établissement sont locataires de studios. Les studios se situent dans une sorte de rue couverte. un hall d'entrée sépare les salles vouées aux temps collectifs (activités, repas, détente...) de ces studios. Les résidents organisent leur journée en fonction de ce qui leur est proposé comme activité, de leur rdv médicaux ou de leur temps de travail. Ils prennent leur repas dans leur logement s'il le souhaite. Notre réflexion porte sur l'observation que les repas restent majoritairement pris en collectivité malgré la possibilité de les prendre à domicile, ce que nous interprétons comme la force d'une habitude acquise après pour certains, vingt ans passés en foyers d'hébergement. Nous réfléchissons donc en équipe à la manière de casser cette habitude du "groupe". Il nous faut trouver un juste équilibre entre l'investissement par les locataires de leur studio et la nécessité de temps passés avec le groupe pour éviter l'isolement. certains prennent leur repas chez eux systématiquement, voir se font eux-même la cuisine, ils organisent leur emploi du temps d'une manière très différente de ce qu'il a pu être quand ils vivaient en foyer et ils paraissent en profiter pleinement. pour les autres, la présence du groupe paraît indispensable. Après avoir travaillé à ce que les résidents soient à l'écoute de leur désir, nous nous interrogeons sur nos choix et sur ceux que nous induisons chez eux. Nous ne les servons pas à table, ils s'installent où ils veulent, nous encourageons la solidarité des personnes valides envers les personnes en fauteuil... Mais, à force de penser qu'ils peuvent être soulagés de ne pas constamment avoir sur eux le regard d'un éducateur, nous nous désengageons peut-être d'un temps important d'échange et d'observation.En bref, nous craignons de voir se scléroser notre pratique et nous ne voyons pas comment la faire évoluer pour que les repas se "désinstitutionnalise", pour que ça ne fasse pas "maison de retraite" et que ce temps reste un temps important de la journée au niveau éducatif, qu'il continue à s'y passer, à s'y dire des choses et que nous y trouvions notre juste place. Avez-vous des expériences à me présenter ou des idées?