Forum des éducateurs spécialisés

Bienvenue à tous

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Forum des éducateurs spécialisés

Bienvenue à tous

Forum des éducateurs spécialisés

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Forum des éducateurs spécialisés

Forum pour l'éducateur spécialisé (Handicap, Rue, Adolescent, Maladie mentale, Exclusion, secteur médico-social, pédagogie, projet individualisé)


2 participants

    L'autorité, les limites, la loi, chacun son rôle.

    psylvia
    psylvia
    Nouveau
    Nouveau


    Féminin Nombre de messages : 5
    Localisation : chambery
    Emploi : monitrice educatrice
    Humeur : /
    Réputation : 0
    Date d'inscription : 13/09/2009

    ok L'autorité, les limites, la loi, chacun son rôle.

    Message par psylvia Mer 16 Sep 2009 - 20:10

    bonjour,
    Oui, c'est vrai que dit comme ça, c'est un peu juste de ma part... disons que je suis en colère contre les gens qui m'entourent dans le cadre de mon travail, mais aussi contre moi-même car je ne parviens pas à m'en extirper, en trouvant un autre lieu de travail.
    J'ai l'impression que nous sommes tous et toutes en perte de repères concernant les valeurs et les conceptions que nous avons personnellement de notre travail. En fait je suis monitrice éducatrice dans un foyer qui accueille des personnes "déficientes intellectuelles" et je me sens un peu bizarre pour ne pas dire par moment dépersonnalisée. J'ai l'impression d'être "une extra-terrestre" en analyse de la pratique avec mes faiblesses et mon désir de remise en questions...
    Concernant les limites, la loi, et le rôle de chacun en fait tout cela est bien confus et je crois bien que moi même je ne sais plus si le travail que je fais actuellement, ou plus précisément la façon dont je travaille est acceptable.
    J'ai rencontré récemment des problèmes par rapport à une personne accueillie dans mon foyer qui est dans des passages à l'acte récurrents qui forcent l'intimité des autres (personnes et éducs)
    La question que je me pose est : pourquoi suis-je la seule à évoquer le travail sur "les limites", "la loi" ce que l'on accepte ou non, mais de manière COLLECTIVE et non livré à la fluctuante et très fantasque subjectivité de chacun. A mon avis ce travail mérite une réflexion la plus mûre ou élaborée possible. Il faut y consacrer du temps et accorder du crédit à la sphère théorique ou plutôt à ce que CHACUN entend par "le rappel à la loi" ou la necessité vitale de trouver une cohérence dans notre "philosophie" de la recherche des limites et du cadre rassurant pour tout un chacun.
    Bref, pourquoi tant de haine pour tout ce qui n'est pas "opérationnel" "pragmatique" ou "activiste"?
    Pourquoi déshumaniser nos institutions, pourquoi ne se regarde plus t-on dans les yeux quand on se dit bonjour ?
    Pourquoi les cadres restent-ils dans leur bureau ? La respect de la "loi" peut-il devenir un enjeu secondaire ?
    Puis-je m'en sortir avec l'idée que moi-même je peux en arriver à banaliser un acte violent ou agressif ?
    merci pour vos réponses. Bonne nuit.
    Kris
    Kris
    Admin
    Admin


    Masculin Nombre de messages : 1602
    Age : 48
    Localisation : Agglo Grenobloise, Isère (France)
    Emploi : Educ' Spé
    Humeur : Toujours à fond...!
    Réputation : 84
    Date d'inscription : 02/07/2007

    ok Re: L'autorité, les limites, la loi, chacun son rôle.

    Message par Kris Mer 16 Sep 2009 - 20:31

    salut

    Là tu touches des remises en question au niveau des perceptions de chacun. En gros harmoniser du subjectif reste parfois très utopique. On ne peut - malheureusement? - pas niveler les conceptions des limites.
    Il faut se fixer sur le "rappel à la loi" car - il faut l'assumer - nous incarnons la Loi! Il faut avoir le soucis de préserver le cadre de la loi - qu'elle soit symbolique ou bien réelle -

    Mais paradoxalement la loi (2002-2, 2005 concernant le handicap, par exemple) nous pousse à déshumaniser nos pratiques. On nous demandera- à termes - de devenir des techniciens de la relation.

    Donc, si on met de côté nos affects, on se concentre effectivement sur la dimension pragmatique et opérationnelle de notre boulot.

    Mais alors quid de l'usager? A quoi servons-nous si nous ne sommes plus "matière" à transfert?

    .........

      La date/heure actuelle est Lun 6 Mai 2024 - 14:16