par poil a gratter Ven 16 Mar 2012 - 10:43
salut
j'adore ce classement d’êtres humains par le nom de leur source de souffrance
Ferait on ça avec les enfants atteins de maladies génétiques rares , avec les gens atteints de sida, de diabète etc ?
Cette réduction d'un être humain a une pathologie dont il est victime est d'une petitesse d'esprit assez impressionnante pour des "travailleurs sociaux"
Je bossais dans un foyer ou pour présenter un résident ça commençait généralement par "il est psychotique", comme si la messe était dite.
La moitié des personnes accueillies étaient diagnostiquées "psychotique" et pas une ne ressemblait à une autre chacune était un être singulier , avec des aptitudes , des tourments, des attitudes , des attentes, etc différentes et en aucune façon ne pouvaient être considérées en lot .
Seb publie : Ils se défendent contre la dépression et règlent leurs conflits psychiques par des passages à l'acte violents
"état limite" utilisent le clivage pour pouvoir séparer le côté bien adapté de leur personnalité et leurs conflits psychique internes qu'ils refusent de reconnaître. Ils utilisent d'autres mécanismes de défense psychotiques tel le déni des émotions et la projection de leurs propres mouvements internes sur autrui.
C'est bizarre je perçois une pension d'invalidité pour "personnalité limite" et rien de ce qui est décrit la dedans ne me concerne ni de prés ni de loin et a moins que vous ne soyez des génies de la psychanalyse à distance .............
Alors voila ce que moi je ressens et subis:
Une fragilité émotionnelle qui fait que par exemple quand dans l'actualité je vois un fait dramatique qui chez vous provoquera une petite émotion cela pourra être chez moi un tsunami .
Cela se produit principalement avec les injustices , la barbarie humaine, etc c'est comme ça que je suis tombé en décompensation puis licencié pas tant par les coups a moi portés ( quasi aucun d'ailleurs puisque mes détracteurs n'avaient pas d'argumentaire valable il n'y a pas eu de confrontations faute d'arguments défendables de leur part ) non ce sont toutes les saloperies faites aux résidents , tous les abus d'autorité, toutes les négations de leurs droits etc couplé a une mise a l’écart du groupe d'educs du pavillon , je n’étais pas seul dans ce cas mais la collègue aussi visée à saisi le fait d'être enceinte pour fuir (non sans avoir dit a l'ES (ma principale "adversaire" du groupe qui lui proposait de parler des problèmes que " elle ne voulait plus en prendre plein la gueule" !!!
Durant tt ce temps la j'ai assuré auprès des résidents , mes postures ont portées leurs fruits , et ces postures que j'ai prises je les retrouve dans les écrits de Gaberan que je ne connaissais pas j'y suis arrivé par d'autres chemins mais qu'importe , celui des valeurs
Bref , j'ai fait ce que j'avais a faire , mon boulot , et dans l'esprit et la lettre de la loi qui n'est que l'expression de la solidarité nationale , in fine sur un principe de base : les droits des personnes sont nos devoirs.
J'ai perdu , j'ai vécu la saloperie , les coups bas et pire la trahison d'un directeur en qui j'avais toute confiance, toujours d'accord avec moi, s'insurgeant de ce que les résidents subissaient ou de mes mises a l’écart , et qui le moment venu tel un iago au petit pied asséna le coup de grâce .
Etant "classé" comme fragile , personne n'a réagi normal il est malade , surtout qu'avec le nouveau DG la bascule a charlot fonctionne a plein tube , et hop une grande gueule de moins DP revendicatif qui plus est la feuille d'inaptitude totale et définitive porte néanmoins la mention : " serait apte a un poste hors institution" .
Voila j'en arrête la au lieu de lire les grands psys ce serait p-ê bien d'aller voir ce que ressentent les gens comme moi ou plus handicapées que moi car moi c'est "soft" y'a un site :
http://www.aapel.org/
p-ê ressentirez vous dans vos tripes un tout petit peu de ce que nous vivons
bonne chance