grilles d'activité sessad???

salut les sessadiens et diennes ( si il y en a ).....

Je travaille donc dans un sessad et comme vous le savez nous sommes maintenant sous la tutelle des ARS ( agences régionales de la santé ). L'association qui m'emploie ( OVE ) nous demande depuis peu de remplir des grilles mensuelles rendant compte de l'activité du sessad. Nous devons donc remplir des grilles que nous avons créés nous même et sur lesquelles nous faisons apparaitre toute notre activité réelle ( écrits / tel / contacts avec les jeunes, les familles les partenaires ..les temps de réunions , de synthèses, d'ESS j'en passe et des meilleures...).
Ces grilles sont destinées aux ARS. Nos dirigeants nous demande ( au nom de l'ARS soit disant ) de justifier de au moins 3 forfaits ( 1 forfait équivaux à une acte direct envers l'usager ) par semaine afin de déclencher le financement et de au moins une intervention par jour et par jeune.
Au delà du casse tête que cela représente en terme d'organisation des accompagnements je me pose la question de la réalité de la demande des ARS. Je me demande si notre association, toujours à la pointe du lèche botte avec les tutelles, ne prends pas les devants.
En fait , est ce que ce remplissage de grilles est une obligation posée par la lois?
Si il y en a parmi vous qui sont confrontés à ces fucking grilles je serai particulièrement intéressé de connaitre leur opinion.
merci à tous.....

salut patdylan

je suis sessadien (et fier de l'être) enfin pas plus que ça, mais c'est juste pour dire quelque chose d'original) (oui bof OK)

apvant les ARS, il y avait les DASS et ce sont nos financeurs, il a toujours fallut rendre des comptes

tous les mois on fournit à la secrétaire le nombre d'acte effectué dans le mois rien de plus

la complexité de ce qui est en train de se mettre en place à la demande de la direction, me semble être plus quelque chose visant à cibler la réalité de votre activité, sans doute pour pouvoir répondre à la démarche qualité, plus qu'à une demande propre aux ARS (sauf que certaines sont dirigés par des administratifs pur et dur qui n'ont absolument aucun recul sur l'action sociale et éducative. Il ne connaissent que les colonnes de chiffres et les graphiques qui les explicitent; A charge pour les direction de le faire évoluer vers une meilleur compréhension de l'action sociale et donc plus de souplesse dans la gestion des budgets)
cette évaluation peut paraître intrusive et pas justifiée, car il est impossible au travers de chiffres de faire apparaître la qualité d'une prise en charge éducative qui nécessite de gros moyens (les SESSAD coûtent cher)(par exemple, nous on a 5 voitures pour 10 salariés, mais on couvre le département, alors les déplacements sont nombreux)

seule l'évolution des jeunes suivis et se leurs familles permet d'évaluer la qualité de la prestation de service, mais cela n'est pas quantifiable et en plus le factreur temps est propre à chaque situation car elee est particulière, comme notre activité qui doit s'adapter à ce particularisme.

il me semble que le débat avec la direction (dans la mesure ou il est possible) doit s'articuler la dessus et ainsi permettre de justifier que tout ce qui est répertorié dans les grilles, n'est pas forcément nécessaire

merci de ta réponse....sessadienne! le problème est qu'on nous impose un nombre d'actes et de forfaits par semaine! à titre d'exemple nous devons faire 3 forfaits minimum par semaine et par jeune pour déclencher le financement. Enfin c'est ce qu'on veut bien nous dire ou nous faire croire. Nous devons également faire un actes par jour et par jeune...bref que du bonheur!

j'ai fermé le 2nd poste (après y avoir répondu grrr) puis qu'il était identique à celui là

Voilà ce qu'on appelle la "marchandisation" du secteur avec l'apparition du paiement à l'acte! La prise en charge globale de l'usager a du plomb dans l'aile, le projet individuel est une noble idée mais traduit sur le terrain avec des budgets en chute libre, certains d'entre-nous deviennent n plus ni moins des gratte-papiers afin de justifier auprès des ARS le bien fondé des établissements et services. C'est proprement un scandale. Dans la mesure du possible, il faut y mettre le plus de mauvaise volonté possible afin de retarder la mise en œuvre de ces "protocoles" infernaux qui sabotent le véritable métier d'éducateur!
Les ARS ont la volonté de calquer au médico-social ce qu'ils ont réussi à imposer dans le secteur hospitalier c'est la Loi HPST (Hôpital patient Territoire, autrement dit la loi Bachelot) qui s'inscrit dans la politique de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP). On connait les dégâts que cela a fait dans le secteur hospitalier et on ne mesure pas encore la catastrophe que cela va être dans le médico-social. Il est important que les salariés soient informés de toutes ces manœuvres qui insidieusement bousillent la profession.

Arretons de prendre l'évaluation comme une menace, il faut plutôt en faire une force, un moyen pour démontrer le travail effectué auprès des financeurs.Montrer que les budgets en chute libre ne sont pas suffisant pour l'accompagnement des publics.
Pour ce faire, je pense que dans l'évaluation, il faut démontrer les besoins du public et ce que la structure et les professionnels effectuent et en conclusion en expliquer les causes.