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Forum pour l'éducateur spécialisé (Handicap, Rue, Adolescent, Maladie mentale, Exclusion, secteur médico-social, pédagogie, projet individualisé)
Oui cela passe par la "normalisation" dans le sens où pour vivre en
société nous sommes tous obligés d'intégrer et à minima respecter les
codes en vigueur, mais avant tout par la reconnaissance de soi ce qui
n'est pas une mince affaire avec des adultes psychotiques et autistes.
Nous sommes donc, pour moi bien sûr, des paradoxes vivant,
"normalisateur" mais respectueux des différences, autorité de contrainte
mais libérateur des "désirs" de la personne, et j'en passe...
nous sommes avant tout "citoyen " et nous devons occuper cette place.nous ne devons pas nous prétendre avoir un rôle dans la société
j'aime bien la notion de repère. elle est loin de celle de "modèle" qu'on voudrait nous imposer.je me sens efficace quand je suis repère, voire "béquille", mais que je
ne suis pas nécessairement obligatoire à la personne pour fonctionner
au quotidien.
ladycat a écrit:Tu as raison sur le rôle dans la socièté, c'est à peu prés ce que je voulais dire en mieux exprimé! lol!
pour ce qui est de "libérer" c'est pas évident à expliquer... l'idée est que dans le quotidien on est l'autorité et cela est d'ailleurs nécessaire, je le fais sans états d'âme, suis même plutôt connue pour ça... besoin d'un recadrage, d'une confrontation, voir d'une contention...et on m'appelle! mais par ailleurs, je fais tout pour garder l'esprit ouvert sur ce qui pourrait être de mes propres projections et ne pas envahir l'autre avec elles... je ne sais pas si je m'exprime clairement! mon opinion est que les règles de vie en communauté sont nécessaires est qu'une partie de mon rôle est d'être un roc face à des personnes en manque de "normes sociales intégrées", mais que lorsqu'ils sont certains que cela tiens bien ils peuvent être "libérer" de ces questionnements là et se préoccuper d'eux et de trouver ce qu'ils désirent pour eux.... C'est flou, hein?
un exemple peut-être:
Je travaille avec une résidante qui est depuis toujours toute puissante dans sa famille et les institutions où elle vit! un refus, une contrariété et elle agresse pour obtenir ce qu'elle veut. de cette façon en jouant sur la culpabilité familiale et la menace d'un passage à l'acte, elle obtient tout quand elle veut mais est éternellement insatisfaite...soutenue par certains, j'ai pris position contre le fait qu'on cédait devant elle pour éviter la crise... oui, un ou deux colliers y sont passés et quelques moments intenses de contentions ont été nécessaires mais aujourd'hui, cette personne est certaine que je ne céderais pas et nous n'avons plus besoin de passer par l'affrontement pour que les situations se débloquent. cela permet que de trés bons moments existent avec elle et qu'elle est moins perçut comme la "plaie" insupportable du foyer... au lieu d'éxiger, elle demande et on l'écoute et l'entend mieux... petit bémol à mon histoire quand même, certains professionnels ne veulent pas aller à la confrontation et se font "marcher" dessus ce qui entraine que nous ne sommes que quelques uns avec qui sa fonctionne...
voilà, est-ce plus clair comme ça?
Quand à la lutte permanente entre collectif et individuel, je te rejoint complètement, cela fait parti de nos paradoxes permanents et dans notre foyer nous essayons vraiment que le collectif n'écrase pas la personne, ce qui oblige à de nombreux jonglages et un vrai casse-tête pour les remplaçants car chaque prise en charge est différente.
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