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    Sociologie de l'éducation

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    normal Sociologie de l'éducation

    Message par Darkzapatiste Mar 24 Fév 2009 - 9:20

    1) Histoire de l'éducation des origines à nos jours
    1-1) Les trois grands régimes de scolarisation à travers l'Histoire

    La naissance et le développement de l'école. L'Ecole fait son apparition avec la naissance de l'écriture. Le premier système de transcription graphique du langage (la première écriture) apparaît en ‑3 300 en Mésopotamie. Elle apparaîtra plus tard en Egypte (‑3 200), en Chine, etc. Cette invention permettait de satisfaire les besoins de l'Etat qu'ils soient d'ordre administratif (Mésopotamie) ou religieux (Egypte et Chine). L'usage de l'écriture s'étendra ensuite à plusieurs autres fonctions sociales. Les premiers systèmes d'écriture sont un peu compliqués au point qu'il fallait de nombreuses années pour s'initier à ce codage. Les premières écoles avaient pour seule vocation d'apprendre le lire/écrire. Puis l'écriture a donné une impulsion à la pensée humaine. Elle a permis de développer les mathématiques, la médecine, etc. L'école qui, au départ, se contentait d'apprendre à lire et écrire, va donc commencer à transmettre les connaissances acquises à partir de la technique de l'écriture. Cela dit, la mission centrale et fondamentale de l'institution reste toujours, à notre époque, d'assurer l'entrée dans la culture écrite, même s'il y a débat, aujourd'hui, sur ce que sont les missions de l'Ecole. On entend, en effet, des voix qui voudraient substituer à cette mission fondamentale des missions périphériques.

    Les trois régimes de scolarisation. On peut distinguer, au cours de l'Histoire, trois grands régimes de scolarisation.
    a) à partir de l’invention de l’écriture jusqu’au XVIème siècle l’école n’accueille qu’une minorité de la population
    b) du XIVème siècle jusqu’en 1960 il existe deux écoles : une pour l’élite et une école pour le commun peuple (se limitant simplement à l’alphabétisation).
    c) De 1960 à aujourd’hui une école pour toute la population.
    Ces trois régimes correspondent respectivement à trois questions relatives aux inégalités sociales. Sous le premier régime, la question était de savoir « Qui a accès à l’école ? » (et donc qui en était exclu). Sous le deuxième régime, il s'agissait de savoir « Qui entre à la bonne école ? ». Aujourd'hui, sous le troisième régime, puisque l'école est devenue unique, la question que l'on est amené à se poser est « Quelle sélection s'opère au sein de cette école ? ». (On verra en effet que, malgré l'école unique, tout le monde ne sort pas du système scolaire avec le même niveau de diplôme suivant son origine sociale.)

    Le premier régime de scolarisation. Le premier régime de scolarisation se caractérise par le fait que l'institution scolaire n'y accueille qu'une petite minorité de la population. Cette minorité (scribes en Egypte et en Mésopotamie, mandarins en Chine) occupe une position sociale élevée mais pas dominante. En Chine, un futur lettré devait connaître 2 000 signes à 7 ans, on peut donc imaginer ce qu'était la dureté des écoles de l'époque. Il existait par exemple un maître du fouet chargé de corriger les récalcitrants. Des tablettes expliquaient également aux élèves que le statut de lettré est une position enviable. Le groupe de lettrés va s'étendre progressivement. Dans la Grèce Antique, on avait trois catégories d'individus : des gens très lettrés et cultivés, des gens initiés suffisamment pour déchiffrer les affichages publics, puis l'essentiel de la population rurale ne sachant pas lire. On est encore, à cette époque, dans le premier régime de scolarisation.


    Des alphabets de plus en plus simples. Les systèmes d'écriture vont évoluer. Ils vont être de plus en plus économiques. Après les alphabets idéographiques, naissent des alphabets syllabiques composés d'une centaine de lettres. On invente aussi des alphabets consonantiques (qui ne notent que les consonnes) ; c'est par exemple, en –1 300 l'alphabet phénicien, en –1 000 l'alphabet paléohébraïque, et en –600 l'alphabet hébraïque. Ceux-là comprennent une cinquantaine de lettres. Les alphabets vocaliques (actuels) sont inventés au VIIIe siècle avant notre ère en Grèce antique. Avec les alphabets consonantiques, on est obligé de reconstituer le mot. L'alphabet vocalique a cet avantage qu'il note tous les sons.

    En cinq millénaires, on est passé d'une écriture idéographique (écriture de mots nécessitant des milliers de signes) à une écriture phonographique (écriture de sons) dont l'usage est beaucoup plus simple puisqu'elle comprend au maximum une trentaine de signes.

    L'entrée dans le deuxième régime de scolarisation ou le développement de l'alphabétisation de masse. Le deuxième régime de scolarisation (à partir du XVIe siècle) se caractérise par l'existence, d'une part, d'une minorité de lettrés mais, d'autre part, d'une masse de la population qui est alphabétisée. Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, l'élite (1% des jeunes générations) reçoit son éducation dans les « collèges ». En parallèle, on va assister à une scolarisation de plus en plus grande du peuple. Au XVIe siècle, les protestants entrent en lutte contre la domination de l'Eglise catholique. Ils contestent l'enrichissement indu de l'Eglise sur le dos des fidèles. Ils rejettent cette Eglise et décident d'accéder à Dieu directement grâce à un retour aux Ecritures. Le souci de Luther et de Calvin est donc d'alphabétiser les fidèles. Au départ du processus de scolarisation de masse, il y a donc la Réforme protestante. Les pasteurs se servent de l'imprimerie nouvelle pour diffuser la Bible. Suite à cela, l'Eglise catholique se sent tenue de contre-attaquer sur le même terrain. La Contre-Réforme (catholique) va, à son tour, prendre en charge le développement de l'alphabétisation. Du XVIe au XVIIIe siècle, on assiste ainsi au développement rapide des écoles de paroisse. C'est ainsi que, à la veille de 1789, 47% des hommes et 25% des femmes signaient de leurs mains les registres de mariage. Des études ont montré qu’il ne s’agissait pas simplement d’une simple reconstitution graphique ; la moitié de la population française masculine disposait effectivement d’une capacité minimale de lire/écrire. L'enseignement se faisait dans des écoles paroissiales ou communales. Dans la France du nord, 90% des communes avaient des écoles (le plus souvent paroissiales). Dans la France du sud, ce chiffre était de 50% (il s'agissait toujours surtout d'écoles paroissiales, mais avec une plus grande proportion d'écoles communales). Ces écoles étaient financées par les communes ou par le clergé (mais pas par l’Etat). Elles ne fonctionnaient souvent qu'une partie de l’année. Au XIXe siècle, le processus d'alphabétisation se poursuit avec une intervention croissante de l’Etat. En 1879, la proportion de Français alphabétisés (signant leur registre de mariage) était de 75% des hommes et 50% des femmes. Puis, dans les années 1880, on met en place l’Ecole de Jules Ferry qui est une école primaire obligatoire, gratuite et laïque. En quelques années, elle fait passer le taux d’alphabétisation à près de 100% de la population. Cependant, on est toujours dans le deuxième régime de scolarisation car on a toujours deux écoles : le lycée (qui, à l'époque, prenait les élèves depuis le CP) et l'école communale. L’élite va au lycée tandis que la masse de la population va à l’école communale (et seulement à l'école communale).




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    normal Re: Sociologie de l'éducation

    Message par Darkzapatiste Mar 24 Fév 2009 - 9:30

    Le troisième régime de scolarisation ou la mise en place de l'Ecole unique. Dans les années 1960, en France comme dans d’autres pays développés, on entre dans le troisième régime de scolarisation. Ce troisième régime est caractérisé par la suppression d’écoles différentes et la mise en place de l’Ecole unique. Nous y reviendrons plus loin.

    La période 1850-2003. La population active était en 1850 de 16 millions de personnes. Elle est aujourd'hui de 24 millions. En un siècle et demi, elle a donc connu une croissance de 45%. Dans le même temps, la proportion d'élèves que l'Ecole doit prendre en charge a cru de 5 000%. Nous allons voir, dans la suite, comment l'Ecole s'est adaptée à cette croissance de la demande de formation initiale qui lui était adressée.

    1-2) Les transformations de l'institution scolaire entre 1789 et 1870

    1789-1793 : le débat entre les libéraux élitistes et les Conventionnels. Dans les années 1789-1793, se développe un débat entre des gens voulant arracher l’éducation à l’emprise de l’Eglise. Certains d'entre eux, comme Condorcet, sont à la fois libéraux et élitistes. Ils veulent une éducation laïque mais s’adressant essentiellement à une élite de la population. De l'autre côté se trouvent les Conventionnels qui avancent les principes d’une Ecole obligatoire, laïque et gratuite. La Convention est battue avant que ces principes ne soient adoptés. Cela dit, il va rester une très forte légitimation du principe selon lequel l'Ecole doit être l’émanation de l’Etat et non plus de l’Eglise.

    La loi Daunou de 1795. En 1795, la loi Daunou proclame le principe d’écoles organisées par les communes. Cette loi aura peu d’effet dans la pratique. Elle se contente, en effet, de proclamer un principe mais sans l’accompagner d’aucun financement public de ces écoles.

    Napoléon et les lycées. Napoléon ne touche pas aux petites écoles. Il ne s'intéresse qu'à l'Ecole des élites. Depuis l'Ancien Régime, les élites recevaient leur éducation dans des « collèges ». Napoléon va substituer au réseau des collèges d’Ancien Régime une nouvelle institution : l’Université impériale composée de ce qu’on appellera désormais des « lycées ». C’est, en quelque sorte, une sorte de nationalisation des collèges d’Ancien Régime (qui étaient jusqu'alors pris en charge par les communes). A partir de là, le dispositif des lycées ne va quasiment plus bouger jusqu’aux années 1960. L’Histoire de l’institution scolaire, dès lors, concerne uniquement les petites écoles.

    La loi Guizot de 1833 : l'institution de l'école primaire et de l'école primaire supérieure. Dans l'Histoire des petites écoles, vient, après la loi Daunou, la loi Guizot de 1833. Guizot est alors ministre de l’Instruction publique de Louis-Philippe. Il est convaincu de la nécessité de favoriser l’éducation de la population. Pour lui, « Le grand problème des sociétés modernes, c'est le gouvernement des esprits ». Et l’Ecole apparaît comme l’instrument privilégié de ce gouvernement des esprits. La fonction prioritaire de l’Ecole est une fonction d’inculcation de valeurs et de convictions éthiques et idéologiques. Pour la première fois, dans la loi de 1833, on parle de « service public d’enseignement ». Cette loi institue une éducation primaire d’Etat. Elle fait obligation à toute commune française d’avoir une école primaire de garçons et, pour les communes de plus de 6 000 habitants, d’avoir également une école primaire supérieure, c’est-à-dire une école qui accueille, après le certificat d’études, les meilleures élèves.

    La loi Guizot instaure un certain nombre d'autres mesures. Elle crée un corps d’inspecteurs (une inspection de l’Instruction publique) ; elle crée un dispositif d’Ecoles Normales d’Etat pour former les instituteurs (de sexe masculin uniquement) ; elle pose le principe de l’autorité de l’Etat en matière de définition des programmes et des manuels ; elle affirme la liberté d’enseignement : si l’Eglise veut ouvrir des Ecoles, elle le peut (mais l’argent de l’Etat est réservé aux écoles de l’Etat).
    La loi Falloux de 1850. L’épisode notable suivant concerne la laïcité. Falloux est ministre de l’Instruction publique d’un gouvernement assez à droite, venu au pouvoir à la suite des événements de juin 1848. A sa tête se trouve Louis Napoléon Bonaparte. La loi Falloux de 1850 dit plusieurs choses.  Il n’y a pas de raison que l’argent public n’aille qu’aux écoles publiques. Le financement public de l’enseignement privé est donc instauré. Toutes les communes de plus de 800 habitants doivent avoir une école primaire de filles. Or, comme l'éducation des filles était toujours tenue par l’Eglise, les communes se voient donc obligées de financer l’éducation catholique des filles. ƒ L’Eglise est autorisée à ouvrir des établissements secondaires de garçons. Par ces trois mesures, la loi Falloux réintroduit donc l’Eglise dans l’Education.
    1-3) Les grandes lois laïques et républicaines des années 1880
    Le contexte politique. Les hommes politiques à l’initiative des grandes lois laïques et républicaines des années 1880 font partie du courant des Républicains modérés. Ils doivent se battre sur deux fronts : d'une part contre les conservateurs, d'autre part contre les mouvements ouvrier et socialiste. Dans cette lutte, l’Ecole est une arme décisive.

    Si les Républicains modérés s'opposent à l’Eglise catholique et à l’enseignement religieux, c’est en tant qu’elle est un allié très étroit de l’aristocratie de l’Ancien Régime. On ne peut pas se battre contre l’Ancien Régime sans se battre contre l’Eglise. Dans cette perspective, l’Ecole est bien vécue comme un lieu d’inculcation de valeurs morales et politiques. En 1879, parmi l’ensemble des inscrits dans l’enseignement primaire, 76% des garçons fréquentent une école publique, mais seulement 36% des filles. L’Eglise continue donc à éduquer deux femmes sur trois. Cela explique pourquoi les Républicains modérés sont particulièrement attachés à récupérer l’Education des filles. C'est par exemple ce qu'affirme clairement Jules Ferry en 1870 : « Celui qui tient la femme, celui-là tient tout, d’abord parce qu’il tient l’enfant, ensuite parce qu’il tient le mari [...]. C'est pour cela que l'Eglise veut retenir la femme, et c'est aussi pour cela qu'il faut que la démocratie la lui enlève [...], il faut choisir, citoyens : il faut que la femme appartienne à la science ou qu'elle appartienne à l'Eglise ».
    L'autre front contre les Républicains modérés se battent est celui qui se trouve sur leur gauche avec, d'une part, le mouvement ouvrier et, d'autre part, le mouvement socialiste. En 1871, la Commune de Paris a suscité une grande peur chez les possédants. Les Républicains modérés ne souhaitent pas le triomphe des idées socialistes. Ils veulent inculquer aux jeunes générations la notion de l’ordre social. C'est dans ce sens que Jules Ferry déclare, en 1883 : « Il convient d’apprendre à l’ouvrier les lois naturelles avec lesquelles il se joue dans l’exercice de son métier mais de lui apprendre également les lois sociales, de lui faire découvrir les lois économiques, de lui faire découvrir des notions justes sur les problèmes sociaux ». Il poursuit : « car alors, ce qui n’était en d’autres temps qu’une résignation sombre à des nécessités incomprises peut devenir une adhésion raisonnée et volontaire à la loi naturelle des choses ».
    La loi Paul Bert de 1879. En 1879, on commence par l’enseignement féminin. La loi Paul Bert fait obligation à tout département français d’avoir son Ecole Normale de filles (d’institutrices).
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    normal Re: Sociologie de l'éducation

    Message par Darkzapatiste Jeu 26 Fév 2009 - 10:11

    Pour avoir la suite complete du CM contactez moi par mp
    Cordialement Dza
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    normal Re: Sociologie de l'éducation

    Message par mickeydu86 Ven 27 Fév 2009 - 22:51

    waou qu'est ce que tu est culturé du ceveau
    c'est absloument génial, tu réfléchis, tu rédige et nous on juste à lire pour en savoir autant que toi
    un grand merci pour se super boulot
    la culture quand c'est pas trop fatiguant (ah mon dieu que la terre est basse et dure...) on en redemande
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    normal Re: Sociologie de l'éducation

    Message par sonik Lun 2 Mar 2009 - 12:13

    Bravo pour ce fantastique boulot !!!
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    normal Re: Sociologie de l'éducation

    Message par Admin-educ Mer 16 Juin 2010 - 12:19

    Salut Darkz,

    Ca serait pas mal à mettre sur le blog, si tu pouvais m'envoyer tes notes...

    merci

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    normal Re: Sociologie de l'éducation

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