Les représentations
Les représentations contribuent à définir le sens commun des choses, mais aussi l’image extérieure des groupes sociaux ou individus dans une société définie. Les représentation ne sont pas fixes, elles peuvent être cycliques et saisonnières. (ex l’hiver et les SDF)
Les représentation évoluent dans le temps, mais elles peuvent aussi avoir un schéma redondant pour l’identification ou la stigmatisation d’un public. Les représentations se font et se défont au gré des interactions avec l’actualité.
Selon Jean-Claude Abric : « Une représentation sociale est l’ensemble organisé et hiérarchisé des jugements, des attitudes et des informations qu’un groupe social donné élabore à propos d’un objet. Les représentations sociales résultent d’un processus d’appropriation de la réalité, de reconstruction de cette réalité dans un système symbolique. Elles sont intériorisées par les membres du groupe social et donc collectivement engendrées et partagées » (« Exclusion sociale , insertion et prévention, éd. Eres 1996)
Les représentations sociales se réfèrent à un cadre et définissent ce que les gens savent ou croient savoir à propos d’un objet, sujet ou fait social. C’est à partir de celles-ci que l’individu peut arrêter son attitude face à un élément qui lui semble étranger. Sa réaction et son positionnement se fera en fonction de sa perception de la réalité (de ses représentations).
Les représentations sociales sont donc basées sur des éléments culturels « commun » comme les normes ou les valeurs mais aussi en fonctions des interprétations de chacun.
Elles évoluent et passent parfois de symboles archétypaux extrêmes à leurs opposés. (ex les Rmistes : soit victimes, soit profiteurs).
Les travailleurs sociaux ne peuvent faire abstractions des représentations, ils doivent en avoir conscience et en tenir compte dans leurs accompagnements sociaux, afin de revaloriser si nécessaire.
Pygmalion à l’école.
Les psychologues Robert Rosenthal et Léonore Jacobson, ont effectué une étude dans les années 60 dont l’objectif consistait à formuler des hypothèses sur le devenir scolaire d’un élève et de vérifier à posteriori sa réalisation éventuelle. L’hypothèse de l’étude « Pygmalion » est de soutenir que dans une classe les enfants dont le maître attend davantage vont effectivement faire des progrès plus important.
Déroulement de l’étude : « les chercheurs font passer à des enfants de l’école un test d’intelligence, présenté aux enseignants comme devant détecter le démarrage potentiel de certains élèves. Ils fournissent ensuite aux maîtres des listes d’enfants choisis au hasard, considérés officiellement comme de virtuels « démarreurs ». Ces listes constituent la source de la modification souhaitée des représentations professorales. Un post test est passé huit mois après l’expérience et un autre deux ans plus tard. Les résultats positifs au test d’intelligence augmentent davantage chez les enfants classés a priori « démarreurs » que chez les autres. Dans le groupe expérimental, le gain moyen en quotient intellectuel est de 12,2 pts alors que dans le groupe contrôle, il n’est que de 8.4 pts »
Les professionnels sont influencés par les informations préalablement recueillies « scientifiquement » , ils ne partent pas des réelles capacités de l’enfant, mais de leurs présupposés qu’ils transforment en réalité.
L’effet Pygmalion qui révèle une théorie de l’étiquetage, attire l’attention sur la réserve nécessaire à la lecture d’un dossier social par exemple.
Les normes et les déviances.
Les règles et la loi sont à différencier des normes, les normes sont plus proches des mœurs et des usages. Ce sont des schémas qui structurent la société en permettant ou interdisant. Les normes participent donc à la notion de contrôle social.
D’un point de vue sociologique, il est possible de considérer les travailleurs sociaux comme des défenseurs des schémas normatifs. Les normes étant propres à chaque société, c’est à eux d’avoir l’ouverture suffisante pour accompagner leurs usagers vers l’acquisition d’éléments culturels pour qu’ils puissent s’intégrer.
La déviance ne se définit pas seulement par opposition à la norme , comme pour la norme un comportement déviant ne relève pas uniquement du champ juridique , ni de celui de la délinquance.
La déviance est souvent la résultante de l’environnement social dans lequel évolue la personne, lorsqu’elle est en décalage avec son environnement elle est présentée comme déviante. Ces notions de norme et de déviance renvoie aux travaux d’Erving Goffman. Ils permettent de comprendre cet autre le dévient qui est stigmatisé et ainsi de déconstruire les rapports de dominant et de dominé. Pour lui « le jeu de la différence honteuse constitue donc un trait général de la vie. » La stigmatisation est un processus par lequel un stigmate, c’est à dire un signe de déclassement, est attribué à un individu ou une catégorie d’individus.
Les représentation évoluent dans le temps, mais elles peuvent aussi avoir un schéma redondant pour l’identification ou la stigmatisation d’un public. Les représentations se font et se défont au gré des interactions avec l’actualité.
Selon Jean-Claude Abric : « Une représentation sociale est l’ensemble organisé et hiérarchisé des jugements, des attitudes et des informations qu’un groupe social donné élabore à propos d’un objet. Les représentations sociales résultent d’un processus d’appropriation de la réalité, de reconstruction de cette réalité dans un système symbolique. Elles sont intériorisées par les membres du groupe social et donc collectivement engendrées et partagées » (« Exclusion sociale , insertion et prévention, éd. Eres 1996)
Les représentations sociales se réfèrent à un cadre et définissent ce que les gens savent ou croient savoir à propos d’un objet, sujet ou fait social. C’est à partir de celles-ci que l’individu peut arrêter son attitude face à un élément qui lui semble étranger. Sa réaction et son positionnement se fera en fonction de sa perception de la réalité (de ses représentations).
Les représentations sociales sont donc basées sur des éléments culturels « commun » comme les normes ou les valeurs mais aussi en fonctions des interprétations de chacun.
Elles évoluent et passent parfois de symboles archétypaux extrêmes à leurs opposés. (ex les Rmistes : soit victimes, soit profiteurs).
Les travailleurs sociaux ne peuvent faire abstractions des représentations, ils doivent en avoir conscience et en tenir compte dans leurs accompagnements sociaux, afin de revaloriser si nécessaire.
Pygmalion à l’école.
Les psychologues Robert Rosenthal et Léonore Jacobson, ont effectué une étude dans les années 60 dont l’objectif consistait à formuler des hypothèses sur le devenir scolaire d’un élève et de vérifier à posteriori sa réalisation éventuelle. L’hypothèse de l’étude « Pygmalion » est de soutenir que dans une classe les enfants dont le maître attend davantage vont effectivement faire des progrès plus important.
Déroulement de l’étude : « les chercheurs font passer à des enfants de l’école un test d’intelligence, présenté aux enseignants comme devant détecter le démarrage potentiel de certains élèves. Ils fournissent ensuite aux maîtres des listes d’enfants choisis au hasard, considérés officiellement comme de virtuels « démarreurs ». Ces listes constituent la source de la modification souhaitée des représentations professorales. Un post test est passé huit mois après l’expérience et un autre deux ans plus tard. Les résultats positifs au test d’intelligence augmentent davantage chez les enfants classés a priori « démarreurs » que chez les autres. Dans le groupe expérimental, le gain moyen en quotient intellectuel est de 12,2 pts alors que dans le groupe contrôle, il n’est que de 8.4 pts »
Les professionnels sont influencés par les informations préalablement recueillies « scientifiquement » , ils ne partent pas des réelles capacités de l’enfant, mais de leurs présupposés qu’ils transforment en réalité.
L’effet Pygmalion qui révèle une théorie de l’étiquetage, attire l’attention sur la réserve nécessaire à la lecture d’un dossier social par exemple.
Les normes et les déviances.
Les règles et la loi sont à différencier des normes, les normes sont plus proches des mœurs et des usages. Ce sont des schémas qui structurent la société en permettant ou interdisant. Les normes participent donc à la notion de contrôle social.
D’un point de vue sociologique, il est possible de considérer les travailleurs sociaux comme des défenseurs des schémas normatifs. Les normes étant propres à chaque société, c’est à eux d’avoir l’ouverture suffisante pour accompagner leurs usagers vers l’acquisition d’éléments culturels pour qu’ils puissent s’intégrer.
La déviance ne se définit pas seulement par opposition à la norme , comme pour la norme un comportement déviant ne relève pas uniquement du champ juridique , ni de celui de la délinquance.
La déviance est souvent la résultante de l’environnement social dans lequel évolue la personne, lorsqu’elle est en décalage avec son environnement elle est présentée comme déviante. Ces notions de norme et de déviance renvoie aux travaux d’Erving Goffman. Ils permettent de comprendre cet autre le dévient qui est stigmatisé et ainsi de déconstruire les rapports de dominant et de dominé. Pour lui « le jeu de la différence honteuse constitue donc un trait général de la vie. » La stigmatisation est un processus par lequel un stigmate, c’est à dire un signe de déclassement, est attribué à un individu ou une catégorie d’individus.
La bibliographie