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    Histoire de la psychologie de l'enfant

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    normal Histoire de la psychologie de l'enfant

    Message par Darkzapatiste Dim 15 Juin 2008 - 9:26



    Psychologie de l’enfant

    L’enfant fut longtemps considéré comme un adulte en miniature. Mais dès les débuts de la psychologie de l’enfant, les savants soupçonnent qu’il a son intelligence propre.




    Au XXIII éme siècle:




    La psychologie de l’enfant n’existe pas, et les écrits sur l’enfance sont principalement pédagogiques. Jean -Jacques Rousseau est le premier à reconnaître l’importance de la psychologie dans l’éducation . Auteur de la célèbre phrase : « Le petit d’homme n’est pas simplement un petit homme », il prend conscience de la réalité psychologique propre à l’enfant.


    C’est entre 1850 et 1880 que les premières descriptions des capacités du jeune enfant se multiplient. En 1877 Charles Darwin publie «Esquisse biographique d’un petit enfant », ou il relate les observations des premières années de son fils. Il va particulièrement s’intéresser aux premières expressions faciales de colère, de peur ou de plaisir et tente même un certains nombres d’expérience.


    A la même période, William T.Preyer procède à une observation systématique de l’enfant. Dans « The mind of the children », sa principale contribution étant sa méthode : systématique et expérimentale.



    De ces chercheurs émanent deux tendances que l’on retrouve aujourd’hui :



    - une psychologie de l’enfant très descriptive, qui étudie l’enfant pour lui même, qui en caractérise le comportement, les capacités aux différents ages et cherche à établir d’éventuels retards ou handicaps.


    - une psychologie de l’enfant plus explicative, appelée aussi psychologie génétique ou actuellement psychologie du développement, qui voit dans l’enfant une source fondamentale de compréhension de la nature humaine et du développement de la pensée.




    Associations et instituts spécialisés se développent :





    A la fin du XIXe et au début du Xxe la psychologie de l’enfant est en plein essor. Les liens entre psychologie de l’enfant et pédagogie sont nombreux dans les instituts d’Alfred binet en France, d’Edouard Claparède en Suisse, d’Ovide Decroly en Belgique, de Maria Montessori en Italie, de G. Stanlay Hall aux USA.


    Ce dernier fut un précurseur aux Etats Unis, il crée en 1893 la National Association for the Study of Chidren, et encourage la publication d’articles et de périodiques spécialisé, en France en 1900, la Société libre pour l’étude de l’enfant et rapidement présidé par A.Binet.




    Binet sera l’un des premiers à proposer une descriptions des capacités des enfants selon leur âge. Il crée avec Théodore Simon une « échelle métrique d’intelligence », dont sera inspirée plus tard le QI.

    A binet fait usage d'instrument de mesure de toute sorte, mais reste prudent envers "l'objectivité scientifique" et la validité des mesures. Il dira que "les instruments ne sont pas plus infaillibles que ne le sont les esprits". Un autre grand centre d'interets est la pensée humaine, il découvre qu'en plus de différence évidente entre les enfants, la précision de leur témoignage dépendait surtout de la façon dont on les interrogeait.

    Cordialement Darkza



    Dernière édition par Darkzapatiste le Lun 4 Aoû 2008 - 15:46, édité 2 fois (Raison : Complement)
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    normal Re: Histoire de la psychologie de l'enfant

    Message par Darkzapatiste Mar 24 Juin 2008 - 8:18

    Jean Piaget

    Influencé par les,travaux du philosophe Henri Bergson et par sa formation en biologie, il conçoit l’intelligence comme une fonction qui permet à l’individu de s’adapter à son environnement. Il veut examiner le passage « des états de moindre connaissance aux états de connaissances plus poussés ».
    Il étudie la genèse des fonctions cognitives de l’enfant. Son observation de l’enfant selon la méthode clinique, les tâches qu’il crée pour détecter son mode de raisonnement et la descriptions des stades d’évolution de la pensée marqueront la psychologie de l’enfant.

    Jean Piaget se déclare non de la psychologie mais de l’épistémologie génétique, c’est-à-dire une recherche des mécanismes de l’organisation psychique et de l’évolution des connaissances générale. En 1955 il créera le Centre internationale d’épistémologie génétique de Genève.

    « Le développement se fait toujours de l’égocentrisme, la subjectivité, le raisonnement concret, le conformisme et la transcendance, vers le jugement socialisé, l’objectivité, la pensée abstraite, l’autonomie et l’immanence .» J. Piaget affirme que l’équilibre est l’idéal que doit atteindre tout système, qu’il soit organique, psychique ou social.

    La notion centrale de la théorie de Piaget est celle de l’équilibration, à laquelle sont directement reliées : l’assimilation et l’accommodation. A travers l’action l’enfant assimile les événements et structure sa pensée (schèmes), et lorsqu’il rencontre des situations qu’il ne peut assimiler, il se trouve en conflit cognitif, source de progrès car il l’oblige à modifier ses schèmes par accommodation. Il se trouve alors dans un nouvel équilibre provisoire.

    L’ importance de l’environnement social

    A la même époque Henri Wallon (1879-1962) et Lev S. Vysotsk (1896-1934), accordent beaucoup d’importance à l’environnement et surtout à l’environnement social.

    Pour Henri Wallon, l’enfant se développe avec l’interaction de son milieu social et non physique, l’émotion et le centre de sa théorie. Le bébé maitrise dès ses premiers jours ce moyen d’action, sa personnalité va alors se construire selon une évolution dialectique. (une prédominance alternée de l’affectivité et de l’intelligence)

    Pour Vygotski le milieu social est la source du développement de la pensée :l’évolution de l’enfant passe par l’appropriation de systèmes sémiotiques, dont le sens est défini par l’environnement social et dont le langage est le prototype.
    Vygotski énonce une Loi générale du développement culturel : toute fonction apparait deux fois, d’abord au niveau social, puis au niveau psychologique. Ex le discours à voix haute de l’enfant qui joue s’intériorise en une pensée verbale qui accompagne les actions de l’adulte


    H .Wallon et Vygotski partagent la même thèse : l’homme est déterminé par deux grands ensembles de facteurs, biologiques et sociaux. L’individu évolue donc selon ses propres caractéristiques et selon celles du milieu.
    Pour Vygotski l’enfant s’approprie des systèmes sémiotiques (c’est-à-dire de ensembles de signes dont le langage est l’exemple prototypique) produit par la société. Le groupe social auquel l’enfant appartient détermine ainsi son évolution.
    Pour Wallon l’intérêt pour l’environnement social se trouve dans l’importance qu’il donne aux émotions car se sont les premiers échanges entre le bébé et sa mère.

    Tout deux partagent une réserve pour la notion de stade, Wallon préfère parler de « conduite dominante » et Vygotski développe « la zone proximale de développement » qui est la capacité de l’enfant à résoudre seul un problème et le niveau qu’il peut atteindre avec de l’aide


    Dernière édition par Darkzapatiste le Dim 29 Juin 2008 - 13:12, édité 1 fois (Raison : complement)
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    normal Re: Histoire de la psychologie de l'enfant

    Message par Darkzapatiste Dim 29 Juin 2008 - 13:46

    Après la guerre, et pendant les années soixante, la théorie piagétienne du développement de l’intelligence continue à s’imposer. Pendant plusieurs décennies, et jusqu’à maintenant, les recherches sur le développement de l’intelligence connaissent un essor considérable, et se référent souvent à la théorie piagétienne (pour ou contre).

    Roger Lécuyer à souligner l’importance de l’œuvre de Piaget dans la connaissance du bébé, car il fut le premier à considérer le bébé comme un sujet de recherche et à lui attribuer une intelligence. Surtout et ce qui est révolutionnaire selon lui, c’est que Jean Piaget postule que la pensée peut exister sans le langage.

    Néanmoins comme le montre Lécuyer, Piaget semble avoir commis trois erreurs (à cause des moyens de son époque):

    - la première erreur de Piaget, qui fut aussi celle de Wallon, était de considérer que l’intelligence du bébé était uniquement sensorimotrice. Ils sont capables de catégoriser des objets de taille, de couleur ou de formes différentes dés 3mois ou de coordonner l’œil à la main dés 1 à 2 mois. L’action sensorimotrice n’est donc pas l’unique moteur de l’intelligence.

    - selon Piaget le monde dans lequel vit le bébé ne comporte ni espace, ni temps, ni relation de causalité, ni permanence. Alors comment expliquer le passage de ce relatif chaos à l’organisation? L’enfant aurait en main, de façon innée, tous les outils qui feront de lui un être capable de penser, de parler et de vivre en société (Note de Darkza : discours des nativistes tel que Thomas Bower)
    Une explication moins radicale peut etre avancée : la perception est en elle-même une activité qui organise le monde avant même que l’action motrice ne soit possible.

    - la troisième grande erreur de Piaget (Wallon et Vygotski l’avaient déjà remarqué) et d’avoir oublié le milieu social. Il a limité le développement de l’enfant à la sphére de cognition, laissant de coté l’affect et la culture.

    Cette absence de milieu social à privé Piaget d’une explication sur la source des apprentissages. C’est sur son entourage social que le bébé exerce ses premières actions, comme lorsqu’il pleure pour avoir à manger ou signaler un malaise. Mais surtout c’est en observant les autres qu’il détecte les liens de causalité entre un geste et son résultat. Jerome Bruner, va développer le courant de la psychologie culturelle, qui décrit la façon dont le langage se construit lors des interactions entre l’enfant et ses parents.

    Toutefois malgré les nombreuses critiques, l’apport centrale de la théorie piagétienne est sa conception constructiviste du développement : l’intelligence se construit au fur et à mesure des interactions entre le bébé et son environnement.

    Pour plus de renseignement : magazine Sciences Humaines octobre 2001
    Darkza

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    normal Re: Histoire de la psychologie de l'enfant

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