Besoin d'avis sujet mémoire en AEMO judiciaire

salut,

C'est une orientation intéressante, mais pourrais-tu formuler ta problématique sous forme de question pour que nous puissions y voir plus clair. (je bosse moi-même en AEMO....)

Merci!

bonjour
chouette idée de mémoire.
Pourquoi l'abandonisme ?
Est ce réellement une proposition de la mère ou un sentiment d'inquiétude au regard d'une séparation ?
à cette période adolescente il y a toujours une séparation a réaliser pour l'une et à autoriser pour l'autre.
Dans ta partie recherches théoriques je proposerais également la relation fusionnelle et la communication mère/fille.
Concernant la question de ta problèmatique évite d'employer le "comment" qui va impliquer des réponses ou des recettes et non pas une réflexion s'engageant sur un projet.
Enfin je ferais une remarque : est ce pacifier ou permettre qu'il s'agit là ?

bonsoir sylyha
c'est déjà mieux, (il n'y a pas que les mères célibataires qui ont des problèmes avec leurs filles) mais trop généraliste comme problématique. essaye de coller au plus près de ce que tu as observé, de ce qui caractérise ce déficit de communication

je ne pense pas qu'il faille rétablir car de mon point de vue la communication entre cette mère et cette fille existe. Elle est seulement conflictuelle.
ce qu'attend l'adolescente dans cette confrontation c'est que sa mère se positionne en face d'elle et résiste à ses demandes.

l'idée est donc de solidifier le statut de la mère.
Il n'est pas question là, d'éviter le heurt mais de rassurer et contenir la peur d'exister sans l'autre, au sein de la génération suivante.
En gros, elle teste si cela tient et dans ce cas, elle peut partir vers l'avenir rassurée.
(tiens, c'est bien ça. j'suis content)
J'ai une anecdote la dessus mais j'ai déjà fait trop long.

l'anecdote, l'anecdote, on veut l'anecdote

Salut

Il faut - de toutes manières - générer du conflit pour rassurer l'ado dans les positionnements partentaux. Car un parent qui ne sait pas se positionner fermement, génère de l'angoisse, cette fameuse angoissante de toute-puissance que chaque ado éprouve!
Il faut y mettre un stop, des limites pour qu'à terme, l'ado les intègre, les élabore et le cas échéant les dépasse en connaissance de cause.

Il y a quelques ouvrages intéressants qui parlent bien des relation mère-enfant, enfin surtout mère-fille:

- ICI et LA par exemple. Le deuxième est pasmal du tout.

Voici rapidement résumée, l'anecdocte:
Une mère se réjouissait de n'être jamais entrée en conflit avec sa fille durant la période adolescente. Une merveilleuse complicité et une entente quasi fusionnelle régnait dans cette famille.
Rien. pas une opposition.
le rève quoi.
A l'orée de sa majorité, la jeune fille souhaita se marier rapidement avec son fiancé, damoiseau quelque peu fortuné mais sans grand relief.
Grand et fastueux mariage, 250 convives, lambris, presse, huiles cantonales, dote et fierté non refoulée de papa maman, bien endettés, (suite à ces fastes onéreux) mais heureux.
Yes.
Et un mois plus tard le couple de tourtereaux, coassait. Elle quittait son damoiseau sans espoir de retour, ni de tentatives désespérées de ramener cette frêle enfant à la raison.
Désespoir et consternation, voire honte et image déshonorée des géniteurs attérés.
Il n'y a eu ni violences conjugales, ni manquement d'égards de son éphémère mari.
Il s'est benoitement retrouvé avec une crise adolescente que son aimée n'avait pas réalisé avec ses parents.
Elle avait choisi pour se faire, le lien chargé le plus fortement de symboles.
J'espère que je n'ai pas été trop long.

oh comme tout cela est beau, bien dit et fort émouvant ma foi

sortons nos mouchoirs de dentelle et pleurons à ce bonheur perdu faute de crise d'ados.......


ah les enfants ...(ingrats).ah les parents.....(trop gras)

sylyha a écrit:Merci beaucoup pour toutes ces infos.
Je vais essayer de lire les ouvrages que tu m'as conseillé Chris.
Au vu de ce que vous me dites, je pense que le concept d'autorité sera incontournable !
Merci encore et je suis preneuse de tout autre avis

Salut
Alors le concept d'autorité oui! Mais aussi le concept de monoparentalité lui aussi est incontournable sur ces questions-là. Pour cela tu ne manquera pas de référence.

En voilà un florilège...!

Salut

Va aussi fouiller du côté d'Irène THERY qui est sociologue de formation mais qui a fait pas mal de bouquins pluridisciplinaire sur la parentailté.

Bonjour Sylvia,
Ton sujet et les commentaires qui suivent m'ont bien intéressés, étant moi-même dans le domaine professionnel éducatrice spécialisée et dans le privé mère d'une ado très turbulente, mère élevant seule ses enfants et étant contrainte de faire appel au minimum au CDAS et aujourd'hui au Juge des enfants pour, vraissemblablement, qu'il propose d'abord une I.O.E., puis peut-être une A.E.M.O. judiciaire. Le père de ma fille a renoncé à son droit de visite (ça continue dans le sens de tout ce qui a été écrit : donc père absent). Cependant, ayant un oeil de professionnelle sur ma fille, un autre de mère, et chemin faisant, étant conseillée par d'autres professionnels, je peux assurer que je ne suis ni une mère défaillante en terme d'autorité, ni dans un schéma d'abandon de mes enfants, ni ne sachant pas poser le cadre et les règles... J'ai toujours assuré la moralité, santé, sécurité et éducation de mes enfants. Le bât blesse lorsque les ados comprennent qu'ils peuvent désobéir (c'est une éventualité qu'ils exploitent selon leurs besoins ou envies), lorsque l'environnement extérieur très important dans ces âges est plutôt toxique, lorsqu'ils sont envahis par des questionnements ou tourments sur l'accès à l'âge adulte, leur identité (ils déconstruisent momentanément les repères qu'ils ont intégrés), les choix qu'ils ont à faire (scolarité par exmeple) et qui sont paniquants... Alors, en tout cas, concernant ma fille, elle prend la fuite au propre comme au figuré.
Ce sont les cordonniers les plus mal chaussés n'est-ce-pas ? J'avoue, je manque terriblement d'objectivité mais le discours formaté des travailleurs sociaux est construit comme si nous étions intouchables par les situations, alors que, finalement,nous pouvons être et travailleurs sociaux et usagers. Nous ne sommes donc pas si différents des personnes ou familles accompagnées même si nous possédons théoriquement une forme de savoirs et de compétences...

bonsoir interlock1

merci pour cette réflexion courageuse et ce rappel, nous sommes avant tout des individus construits/détruits, constructeurs/destructeurs pas forcément volontairement, et je ne dis pas ça pour toi, c'est général, aimer c'est aussi faire souffrir, donner la vie, c'est aussi donner la mort, et dans ce cas là nous sommes bien plus démunis que d'autres, car le cadre professionnel n'est pas là pour nous stimuler et nous donner le sens de du bon accompagnement.

au vu de ce que tu nous dit, j'émets l'hypothèse que le problème de ta fille se situe dans le vécu de la déchirure (au propre comme au figuré) du couple parental et qu'elle vous en veut à tous les 2 de l'avoir fait souffrir
vous lui avez donné la vie alors qu'elle avait rien demandé à personne et aussi surement de l'amour (à2) puis plus rien si ce n'est de la souffrance (en tout cas c'est comme ça qu'elle le ressent, c'est insupportable)

qu'est-ce que tu en penses?

au plaisir d'autres échanges sur ce sujet "brûlant", mais aussi sur ta pratique d'éducatrice

Sylyha, non il n'y a aucune raison que tu aies honte de toi, au contraire, tu as fait un bon bout de chemin pendant ton absence,

alors on est content de te revoir

Je fais appel à vos lumières une fois de plus, selon vous, quelle pourrait être l'origine des difficultés mère/fille .......sachant que mon mémoire se base sur les relations mères célibataires et adolescentes)

incontestablement, c'est l'homme,....... mais dans le sen élargi "être humains"
qui dit mère célibataire, dit couple, dit père....célibataire,, c'est une composante
qui dit mère célibataire dit perte du couple, accéder à tout ce qui en découle pour la femme, la mère
qui dit mère célibataire dit une mère de la mère célibataire et un père
qui dit mère célibataire, dit raisons du célibat une seule histoire, 2 versions, 2 ressentis différents,
que des différences non pas seulement
qui dit mère célibataire, dit un(e) ou + enfant(s) et donc 2 différences réunies, quand les différences s'attirent et s'unissent.... qu'en résulte t-il pour l'un pour l'autre
Mars VS Venus et vice versa
H VS F et vice versa
en tout cas un chose est sûr : c'est là que s'originnent les difficultés des relations mère/fille mais aussi, les joie, les peines

toutes ces pistes sont à explorer, ou en choisir une et essayer de l'associer avec ce que tu as vu, observer, ressentis
fais gaffe à ne pas trop te mettre en avant, parce que dans les registres de l'affect, cette situation te touche de très prêt, enfin je crois

et toi tu en penses quoi????