TFE sur l'alphabétisation des adultes

Bonjour à tous !
Voilà, je suis en route pour ma 3ième éduc !
Depuis fin septembre, j'encadre des adultes analphabètes et illéttrés sous forme de deux groupes de formations qualifiantes (dont le projet est de faire une formation pour atteindre un emploi). J'ai des activités diverses également avec eux et d'autres participants.
Je fais mon TFE sur l'alphabétisation des adultes et j'hésite encore sur quoi préciser. J'avais pensé m'orienter plus sur la sensibilisation face à la population et la difficulté qu'ont les gens qui ne savent ni lire, ni écrire, ni calculer pour trouver un emploi convenable (car il faut au minimum un diplôme).
J'aurais voulu votre avie (votre expérience ?) et des conseils ainsi que des idées.
Merci d'avance ;-)

bonsoir,

Je termine mon tfe actuellement sur l'analyse de mon parcours personnel et professionnel.
L'année dernière, j'étais en stage en alphabétisation. Mon projet était la réalisation d'atelier d'écriture. Cependant, mon stage s'est mal déroulé. En effet, de nombreux conflits sont survenus en grande partie suite à des problèmes de représentantions. De formation enseignante, elles avaient une image érronée du métier d'éducateur...

Peut-être pourrais-tu m'aider? Je recherche actuellement la définition d'un éducateur au sein d'une institution qui s'occupe d'adultes en difficultés pour pouvoir la comparer efficacement à celle des formaterus... Peux-tu m'éclairer?
De plus, je recherche aussi celle de la médiation. Puisque les ateliers d'écriture deviennent un outil de médiation important dans la relation "éducateur éduqué".

N'hésite pas en cas de besoin ou de renseignents aussi.

Merci.

(Remarque : mon PC a du mal avec la touche "N" alors sorry si des "n" ce sont envolés ^^)

Bonjour !
Désolée de cette attente si longue mais j'ai eu beaucoup de boulot au sein de mon stage et du non-stop.



Michel --> A vraie dire, la schizophrénie est un sujet trop complexe pour moi car je ne trouvais pas vraiment quel thème aborder en lien avec le métier d'éducateur. Certes, c'est un sujet qui me fascine mais que je ne peux pas employer dans le cadre d'un TFE. Alors que je fais mon stage dans l'alphabétisation et que j'avoue avoir découvert une réelle passion pour ce domaine, je me suis tournée vers quelque chose de plus accessible et qui rejoins mes opinions ^^
Merci pour tes liens, je vais de ce pas les consulter ;-) (sauf le dernier lien que je connais très très bien xD)



Jessi --> Ta question me semble intéressante mais suis-je vraiment bien placée pour te répondre ? Si ce n'est que je peux te parler de mon expérience au sein de mon stage. Pour moi, un formateur n'est pas un éducateur, sauf s'il a suivi une formation pour encadrer. Trois formatrices (sur 17) dans le lieu de mon stage sont éducatrices de diplôme. Eh bien, je peux affirmer que l'encadrement est davantage meilleur. Je suis très observatrice de nature ainsi qu'à l'écoute des gens. D'après ce que j'ai pu observer dans d'autres groupes et les témoignages que j'ai reçu, et ma conclusion rejoint ton opinion, les formatrices donnaient cours comme des enseignantes. Bien qu'elles répétaient qu'elles "ne pouvaient pas car c'était infantiliser les adultes", elles le faisaient. Certes, c'était ce que les adultes présents recherchaient. Mais j'ai vu d'énormes lacunes supplémentaires comme des objectifs non fondés de la part des participants (manque de confiance en soi, sous-estimation de ses capacités, abandon facile,...). Heureusement que mon maître de stage et les autres éducatrices sont présentes car elles cherchent à combler ces lacunes comparés aux formatrices qui ne font que chercher des exercices dans un cahier sans plus (les groupes que j'encadre sont les seuls à faire des évaluations mensuelles pour observer l'évolution de l'apprentissage...).

Pour répondre à ta question, je dirais que l'éducateur fais plus "qu'enseigner", il va au-delà de la relation "professeur - élève". C'est un peu comme le policier et le détective. Lors d'un meurtre, le policier fait son travail en qualifiant le meurtre, le détective va plus loin et cherche le pourquoi du comment. Les formateurs n'ont pas eu cette transmission qu'on apprend à l'éducateur : être à l'écoute de la personne et gérer son problème. Pour certains, c'est un acte naturel mais les éducateurs ont appris à transformer l'image des bénéficiaires en quelque chose de positif. Je ne pense pas que les formateurs ont cette même idée de pensée.
Je suis très proche des participants et j'ai des confidences qu'aucun autre membre de l'équipe éducative car entre moi et eux, il n'y a aucune hiérarchie. Je me mets à leur niveau. Ce sont ces confidences qui font que l'on peut mieux les aider parce qu'ils avouent souvent ce pourquoi ils ont des difficultés là ou là. La confiance s'installe car la relation est bonne. On a beau faire, un professeur se croit toujours au-dessus de ses élèves car il sait ce que ces élèves ignorent. Quand la hiérarchie s'installe, la confiance sincère a du mal à trouver sa place.

Enfin bon, je parle surtout de mon avis personnel ^^'
Au sujet de la médiation, eh bien cela dépend comment tu exploites le mot. La médiation est un lien de "réconciliation", de "diplomatie" entre deux parties. L'atelier d'écrire peut être un outil de médiation, mais entre quoi et quoi ? Cela dépend du sujet que tu cherches à exploiter au fond de ce mot.

Voilà, j'espère avoir répondu à ce que tu attendais. Et encore désolée du retard ^^'
Je souligne que tous mes dires se fondent sur base d'observations et que certes, il y a des cas à part, mais je généralise sur la majorité.



J'ai une question pour toi. J'avance également dans mon TFE et je me concentre actuellement sur cette souffrance de honte qu'ont les analphabètes. Si tu as des témoignages sur le sujet (observations, confidences,...) ou des idées d'activités qui auraient été mis en place dans ton stage ? Car je compte bien faire en sorte que mon lieu de stage programme des séances pour donner aux analphabètes la chance de s'intégrer pleinement à la société en étant bien dans leur peau.