projet mémoire sur le coucher en internat

Bonjour,

Je me permets de reposter ici n'ayant pas eu de réponse dans "travail de fin d'étude".

Je viens solliciter votre aide pour mon mémoire. Je suis actuellement en stage en MECS sur un groupe mixte de jeunes ayant entre 16 et 18 ans.
J’aurai aimé orienter mon sujet de mémoire sur le quotidien et plus particulièrement sur le temps du coucher(l’angoisse que peut provoquer ce moment pour des jeunes séparés de leur famille, les craintes telles que l'approche de la majorité, leur avenir etc)
En effet, j’ai constaté sur mes différents stages que les jeunes pouvaient avoir des difficultés à aller se coucher et s’endormir (certains retardent le moment du coucher, d’autres s’endorment avec du bruit musique ou télévision, ils peuvent avoir besoin de lumière ou encore que les portes restent ouvertes)

Mais ce qui me bloque, c’est le projet. Quel projet mettre en place par rapport à mon sujet ? J'ai pensé à un temps d'échange autour d'une tisane le soir, pour pouvoir discuter de leur journée etc, mais je ne sais pas vraiment comment le formaliser dans un projet.

PS : Je ne sais pas si mon message manque d'informations pour que vous puissiez m'aider.

Je vous remercie d'avance.

Bonjour Gremlins,

Il serait intéressant de savoir comment se passe l'enchainement entre le jour et la nuit, question que tu poses en filigrane lorsque tu parles d'un temps de transition autour d'une tisane. Y a t-il des veilleurs de nuit ? L'échange et la communication se font-ils vraiment entre l'équipe de jour et l'équipe de nuit ? Quels espaces de parole ont les jeunes dans la journée où ils peuvent échanger sur les questions que tu évoques (situation familiale douloureuse, approche de la majorité, etc) ?

Concernant le projet, il est vrai que cela parait moins évident que si il s'agissait d'un temps en journée vu que je suppose que tu es là pour la préparation au coucher mais qu'après tu n'es plus là la nuit, ni le matin ! Mais il me semble qu'ajouter un temps précis dans l'organisation de la soirée pour préparer le coucher, si c'est fait par toute l'équipe et donc instituer peut effectivement être intéressant.

De prime abord comme ça, je pense qu'il va y avoir pas mal de recherches au niveau psy à faire pour étayer ton sujet par la théorie.

Bon courage à toi !

salut gremlins

pas d'eau la nuit, sinon bonjour les dégâts

désolé pour l'absence de réponse à ton post précédent, ça peut arriver. merci de l'avoir relancé

c'est un temps très particulier, à étayer par une approche théorique. c'est elle qui te permettra d'envisager une activité en fonction des causes et des conséquences énoncées.

peut être qu'une approche sophrologie et/ou relaxation pourrait être intéressante.
peut-être qu'une activité sportive intense (karaté, musculation, jogging) peut-être aussi intéressante

comment se positionne l'équipe quant à ton projet?
de quels moyens disposes-tu?

bonjours gremlins!!

et pourquoi pas un atelier conte ou théâtre!!le soir est un temps propice aux échanges.cela permettrait à certains jeunes de pouvoir mettre en scène leurs émotions, leurs ressentis, mais aussi de rire....et donc de se libérer de certaines tensions!!

une journée sans rire est une journée foutue. et c'est vrai que les jeunes ne rigolent pas souvent. alors c'est une bonne idée

personnellement je vais consacrer 1/4 d'heur au rire (solitaire) avant de me coucher (bien que je ne sois plus vraiment un ado quoi que...), je vous tiendrai au courant

lol!!!!les jeux de rôles les jeunes ils aiment bien aussi!!!

par contre, la tisane n'est pas une super bonne idée! j'avais trouvé l'idée aussi intéressante et je l'avais mis en pratique!! les résidents avaient beaucoup apprécié mais les veilleurs de nuit beaucoup moins......bon le public n'était pas le même....c'était des personnes polyhandicapés...pour la petite histoire, les veilleurs de nuit s'étonnaient d'avoir des nuits plus agitées que d'autres...puis ben j'ai été démasqué...donc on m'a demandé d'arrêter!!!
est ce que je l'ai fait?? ben non!!! car certains résidents aimaient beaucoup se moment là!!on en profitait pour papoter, chanter, lire des livres. par contre, je faisais attention et avant de partir je faisais un passage aux toilettes, ou change! et voilà! pas drôle pour moi car je finissais parfois plus tard, m'en fout j'assumais mes actes!!!lol!!et puis ben pour les débordements de la nuits, je m'en excusais auprès des résidents qui rigolaient bien!!!

pas mal l'idée du rire,comment va tu faire mikey lol dit nous tout mdr
le sport avant de dormir n'est pas conseillé,sa existe.
un moment de parole je trouve pas mal;ou il raconte leur journée leur angoisse...

Personnellement, il m'arrive d'amener ma mandoline et d'en jouer avant qu'ils aillent se coucher.
Je travaille auprès d'adultes déficients intellectuels.
Et bien, même en jouant des jigs, les personnes les plus instables semblent facinées et vont ensuite se coucher sereins.
Et pourtant je n'amène pas de Guiness pour les endormir!

ta mandoline.....

aurais tu une vie antérieure de fou du roi au moyen-âge? auquel cas c'est l'ambroisie ou la cervoise qui étaient servis

Nan, mandoline irlandaise!!!!!!!!!!!!!

lol

slt ce qui est marrant c'est que les reponses apportées soient ttes d'ordre collectif
d'autre part le rythme biologique des ados n'est pas le même que celui des adultes
d'autre part certains ont trouvé leur truc musique ,TV ,lumière, le travail serait surement + intéressant en le ciblant sur untel ou untel qui manifeste des "craintes" un trouble etc a ce moment la
perso je n'ai jamais vecu ce moment comme du collectif les temps avant le café ou tisane apres diner les discussions dans le bureau ou dehors aux beaux jours etc oui mais le coucher est un acte individuel propre a chacun et de plus dans le cas d'enfants me parait éminemment propice a un travail individualisé prenant + en compte la specificité de ce moment et ce qu'elle entraine pour chacun

Bonsoir
je suis en 3eme année d'éducatrice spécialisée en apprentissage en ITEP, evidemment qui dit 3eme année dit mémoire
je me suis moi aussi beaucoup interrogé sur le coucher des enfants. (j'interviens essentiellement en internat, moment du repas midi, soirée, nuit et lever.
l'année que j'ai passé, j'accompagnais des garçons agés de 10 à 14 ans. cette année je vais etre sur un foyer mixte.)
j'ai pu constater que certains dormaient avc la musique, d'autre avec la porte ouverte. Et certains repetant le meme manege tous les soirs pour retarder le coucher, moment de confidences aussi. Moment de doutes, de peur, de manque de leur parents.
J'aimerais avoir vos avis sur ce sujet, vos conseils pour l'aborder.
j'ai deja quelque pistes théoriques Bailly,Anaut, Berger, Le Strat,
merci a tous

Bonjour
Vaste sujet auquel tu t'attaques la ,personnellement je le traiterais de manière pyramidale
1) Le coucher est un passage dans un monde ou l’être humain est inadapté ou peu adapté l'obscurité et le coucher a comme finalité le sommeil fonction biologique essentielle

2 Le sommeil est une antithèse de l’état d’éveil en ce sens que tu t'abandonnes tu deviens eminement faillible puisque sans défenses que ce soit vis a vis de causes externes (de nos jours il est vrai qu'on a plus trop a craindre les bêtes sauvages !!!) et surtout un monde hors de contrôle , c'est le monde de l'onirisme incontrôlable par essence
Autant le reve peut etre agréable autant il peut etre terrifiant on a d'ailleurs donné un nom spécial a ça , le cauchemar

3) Tu as affaire a des enfants donc a des êtres en pleine construction qui plus est pas en colonie de vacances mais dans un centre qui suppose qu'ils ont des problèmes de comportement ,familiaux ,affectifs que sais je encore bref des mômes loin de vivre dans le monde des "bisounours" ou a tout le moins dans une situation "normale" pour des gosses de cet age

4)Les rituels c'est un truc assez marrant au fond quand on y pense , pour des educs que j'ai connus c’était une tare chez certains résidents mais ces mêmes educs ne se rendaient même pas compte de leur propre ritualisation engoncés dans leur pensée monolithique,etriquée , incapables de prendre du recul
Si les gamins s'entourent de rituels ces comme pour les adultes c'est qu'ils en ont besoin et que ceux ci jouent un un rôle souvent primordial pour affronter ce moment

5)Tout l’intérêt de ce moment est dans dans ce que tu dis : "moment de confidences" , cet espace temps est privilégié c'est un moment rare a cultiver c'est le moment ou certaines barrières tombent ou la confiance prime ou l'empathie a mon sens se doit d’être au maximum ou tu dois mettre en jeu tout ton "savoir être" ou on doit savoir capter ces tous petits bouts de fils qui peu a peu permettront de dévider la bobine , en bref je crois beaucoup a l'importance de ce moment , et ce n'est pas forcement "bouffeur de temps" la qualité de l’échange ne se mesure pas a l'aune de la variable temps.

Et même si pour certains ce moment ne sera "que rassurant" et leur permettra de passer une meilleure nuit tu auras fait la un bon accompagnement il n'y a a mon sens de petits profits tout est bon a prendre et a chaque accompagnement se jouera une scène différente avec des retombées différentes on en revient a la notion d'individualisation et au sommet de la pyramide

Bon je ne suis pas sur d'avoir ete efficient sur ce coup et je vais terminer en te racontant une petite histoire pour t'endormir

Quand je me suis fait virer comme une m....e j’étais une loque consumé epuisé par un combat que je ne savais pas perdu d'avance mais bast je peux a la difference d'autres me regarder dans la glace .( c'est une maigre consolation mais bon)
A ce moment la le soir je montais me coucher , faisais mon rituel sudoku puis mon tout autant rituel de lecture puis éteignais la lumière quand mes yeux voyaient les lignes de mon bouqin se melanger.

Et la quasi immédiatement remontaient ttes mes émotions ttes mes révoltes toutes mes colères contre l'injustice, l'hypocrisie, le mensonge etc a tel point que je devais me relever redescendre devant la télé me taper 1/2 lexo et enfin vers 4h du mat m'endormir devant un film une émission bref qqe chose qui empêche l'envahissement.

J'ai passé presque 2 mois a ne pas dormir dans mon lit ,j'en étais arrivé a avoir la trouille d'y aller ce qui fait qu'a la fin je ne montais même plus me coucher tant la répulsion était forte.

Ma compagne en a pâti mais elle a bien compris que ce n’étais pas elle le pb et m'a accompagné en ne me jugeant point et en dédramatisant

Depuis j'ai réussi a revenir a une situation normale , je ne raconte ça que comme exemple des dégâts de ce que l'on vit dans certaines situations peut avoir comme conséquences sur le moment de la nuit du sommeil.

Alors j'imagine ces momes en internat avec ttes leurs difficultés de ts ordres et je me dis que oui ton sujet de mémoire est bienvenu et peut etre riche pour toi mais aussi et surtout pour ces gniards a qui tu peux apporter qqe chose a ce moment la

Bonne chance

gilles

Tout à fait d'accord avec toi.
Quand on se couche, on s'abandonne, on ne devient plus maitre de ses pensées, ses réactions.
Du coup, on a peur de ce qui va se passer d'autant plus qu'on le devine et que ce moment quasi ineluctable est déjà connu.
Je travaille auprè de personnes épileptiques. Il n'est pas rare qu'au moment de l'endormissement une crise survienne. Une personne redoute ce moment et du coup retarde le moment de se coucher au maximum jusqu'à tomber de sommeil. Cela ne résout en rien ses problèmes voire cela les aggrave mais actuellement rien n'y fait, bien qu'il soit conscient des risques que cela engendre.

Bonjour,

Je vous remercie beaucoup pour vos réponses et votre aide . Depuis mon dernier message en octobre, j'ai bouclé mon mémoire sur le moment du coucher en internat et je suis maintenant éducatrice spécialisée diplômée. Merci beaucoup à tous.